Géologie de l\'environnement

Géologie de l\'environnement

Sur la protection des zones humides de la cité d'Ilebo et de ses environs

Sur la protection des zones humides de la cité d'Ilebo et de ses environs.

Par Kombe Kalunda de GGE3,

un TFE Dirigé Par CT. Trésor Madienga Kitshabi de l'ISP/ILebo, Juillet 2012; Département de Géographie et gestion de l'environnement.

 

0. INTRODUCTION

 

0.1. PROBLEMATIQUE

 

L’analyse de l’évolution diachronique des zones humides permet de saisir la mesure de l’interface entre les processus sociaux et les processus naturels qui caractérisent les interactions entre l’eau et la société. Autrement dit, elle renvoie à la question du rapport de l’homme à son territoire, c’est-à-dire à la façon dont il le gouverne. Or, ces modes de gouvernement ont changé. De façon métaphorique, le temps de la nature se conjugue au temps des sociétés dans des rapports complexes et parfois contradictoires. De fait, les scientifiques, les aménageurs et les gestionnaires de l’eau n’ont pas toujours eu la même approche de cette relation. En effet, pendant longtemps, la gestion des zones humides n’était pas appréhendée pour elle-même, mais au travers, soit du risque d’inondation, soit des pratiques agraires. Toutefois, la captation de l’espace non urbain par la ville elle-même est une réalité et aussi une conséquence de la publicisation des espaces ruraux ressaisis par la ville comme espaces d’usage (ROUSSEL V. et al., 2000).

 

En définitive, la sauvegarde des zones humides ne repose plus tant sur la maîtrise foncière que sur la maîtrise urbaine. Ce revirement lié à l’avènement de la société de loisirs (sentiers de découverture, parcours pédestres et sports nautiques) ou lié à la demande sociale en bien de nature ou encore à une prise de conscience tardive de leur valeur économique lorsqu’elles se situent à proximité de la ville transforme les zones humides périphériques en zones de loisirs, en zone d’exploitation agricole et en zone d’activités économiques. Cette situation ne peut qu’exacerber la détérioration de la richesse naturelle et la disparition des zones humides situées à la périphérie des grands centres urbains. Tel est le cas des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs. La réduction des surfaces dévolues aux zones humides est un aspect important de l’anthropisation ancienne du milieu, aboutissant à des relations complexes entre les actions humaines et les zones humides.

En effet, à la base de cette étude nous nous sommes posé les questions suivantes : • Quelles sont les différentes zones humides de la cité d’Ilebo ? • Quelles sont les activités socio-économiques à la base de quelques changements observées sur l’aspect de ces zones ? • Quelles sont les éventuelles solutions à préconiser pour une utilisation durable de ces zones ?

 

0.2. HYPOTHESE D’ETUDE

 

Nous avons formulé notre hypothèse de la manière suivante : les zones humides de la cité d’Ilebo (mares, plaines d’inondations et marée d’eau douce) seraient menacées de disparition et de régression suite à l’effet de quelques activités humaines et économiques qui se sont installées depuis ces dernières décennies dans ces milieux aquatiques. Ces menaces pourraient être repérés aux travers de quelques changements observés sur leur aspect physique et leur état de la biodiversité.

 

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

 

Selon un rapport de l’Inspection de l’agriculture, pêche et élevage du territoire d’Ilebo, il sied de noter que la disparition et la régression des zones humides d’Ilebo serait un des facteurs déterminant pouvant conduire à l’extinction de population de certaines espèces végétales et animales aquatiques notamment les écrevisses dans la région. Ceci nettement lié aux activités humaines et économiques qui se sont installées dans ces zones durant des décennies passées (Rapport de l’Inspection de l’agriculture, pêche et élevage d’Ilebo, 2010).

Notons que la restauration, la protection et la gestion et utilisation rationnelle de ces zones très riches mais sensibles, en conciliant les activités sociales et économiques avec le maintien durable des équilibres naturels n’est pas une utopie écologiste : c’est un devoir civique dans l’intérêt de tous et des générations à venir, ce que consacrent la convention de Ramsar (1971) dont la RDC est signataire. C’est dans cette optique que nous avons eu le plaisir de réaliser cette étude en vue de présenter un inventaire de différentes zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs afin de dégager quelques possibilités de restauration, de protection et d’utilisation rationnelle de ces zones dans le contexte bien entendu du développement soutenable de notre cadre de vie. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la gestion durable des zones humides : une gestion de l’espace basée sur la protection et le développement des milieux aquatiques et donc une gestion équilibrée des espaces fragiles, à la fois dans « leurs composantes endogènes (humaines, naturelles), mais aussi dans leurs menaces exogènes (nuisances et pollutions).

 

0.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PLAN D’ETUDE

 

Afin d’arriver à l’objectif assigné dans ce travail, nous avons procédé à des enquêtes sur terrain : visites de quelques zones menacées de disparition et de régression et ensuite, 74 sujets installés dans les différentes zones humides de la cité d’Ilebo et ses environs ont été questionnés. Ces investigations nous ont permis d’avoir les données chiffrées afin d’établir l’importance des différentes zones humides de la cité d’Ilebo ainsi que les activités humaine et économiques responsables de la détérioration de ces zones. Il faut noter que pour y arriver nous avons utilisé un questionnaire d’administration indirecte comme instrument de recherche pour la collecte des données sur terrain. Enfin les références bibliographiques viennent renforcer les différents arguments formulés dans le texte et quelques figures, tableaux et graphiques utilisés dans cette étude illustrent certains faits observés. Hormis l’introduction et la conclusion, nous avons subdivisé ce présent travail en trois chapitres : • Chapitre I. Aperçu général sur le secteur d’étude, • Chapitre II. Généralités sur les zones humides, • Chapitre III. Présentation, analyse et interprétation des résultats.

 

0.5. DIFFICULTES RENCONTREES

 

La réalisation de cette étude a été entachée de plusieurs difficultés que nous nous sommes efforcés à surmonter pour enfin arriver au terme de notre recherche. Nous pouvons citer entre autres : • La méfiance de la part de nos en quêtés, ceux-ci nous confondaient avec les agents de l’Etat, qualifiant notre entretien d’enquête policière, malgré nos multiples explications ; • Les mauvaises conditions de travail pendant notre collecte des données sur terrain (marches à pied sur de longues distances, les intempéries, etc.) ; • L’esprit non archiviste de certains service de l’Etat qui ont dans leurs attributions la gestion et l’exploitation des zones humides, surtout pour les effectifs des cultivateurs, pécheurs et autres individus oeuvrant dans ces zones.

 

CHAPITRE I. APERÇU GENERAL SUR LE SECTEUR D’ETUDE

 

1.1. ASPECT GEOGRAPHIQUE

1.1.1. LOCALISATION ET DELIMITATION DU SECTEUR D’ETUDE

 

La cité d’Ilebo, notre secteur d’étude se trouve dans le district du Kasaï, province du Kasaï occidental à environ 400km au nord-ouest de Kananga. Elle est comprise entre 20°35’ et 20°52’ de longitude Est et 4°17’ et 4°28’ de la latitude Sud (Fig.1, p5).

 

1.1.2. GEOMORPHOLOGIE ET HYDROGRAPHIE

 

La cité d’Ilebo est située sur le plateau du Kasaï, celui-ci est entaillé et découpé par d’innombrables vallées, son altitude moyenne est de 767mètres. Elle est drainée par la rivière Kasaï, le principal tributaire du fleuve Congo dans l’hémisphère sud, et ses affluents notamment : la Lutshuadi et la Mpuntshia, ceux-ci suivent pratiquement les différents talwegs du site. 1.1.3. CLIMAT ET VEGETATION Ce secteur est caractérisé par un climat tropical humide avec une saison de pluie s’étendant de mi-Août à mi-Mai, une saison sèche s’étendant de mi-mai à mi-Août et une inflexion de pluviosité entre décembre et février. La température moyenne annuelle est de 24,5°c et lame d’eau annuelle s’évalue entre 1200mm et 1600mm. L’humidité relative est de 84%. La province du Kasaï occidental, en général fait partie du bassin du Congo qui est situé dans une zone calme avec les vents variables et irréguliers tant en direction qu’en vitesse. Quand à la végétation, la cité d’Ilebo se trouvait, il y a quelques années, dans le domaine de forêt caducifoliée sub-équatoriale, appelé « savane boisée ». Malheureusement aujourd’hui, cette savane, parsemée d’arbustes est presque inexistante suite à la main de l’homme qui pour se énormes besoins tant en matière de logement, d’énergie et de nourritures, a exposé ce couvert végétal à exploitation abusive et dramatique pour l’environnement et son l’équilibre écologique. Suite aux activités humaines, ce site est devenu de plus en plus dépourvu d’une couverture végétale qui devrait le protéger contre l’érosion en réduisant la de ruissellement de l’eau de pluie, surtout dans les zones habitées. Fig. 1 : Localisation du secteur d’étude

 

1.1.4. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE LA CITE D’ILEBO

 

Notons que la population de la cité d’Ilebo se levait déjà à 8.493 habitants en 1965. Après sept ans, soit en 1972, cette population a atteint un effectif de 52.572 habitants. Dix ans plus tard, la population ne sait qu’augmenter pour atteindre 82.830 habitants. En 1990, soit 8 ans après, la cité s’est amplifiée de plus pour atteindre 106.685 habitants. En 1992, elle comptait 136.796 habitants. Entre 1992 et 1994, il eut une légère augmentation de 2.000 habitants par rapport aux années précédentes où la population est montée en flèche. En 2001, soit 7 ans après, la population s’élevait à 150.108 habitants soit une augmentation de 1,6%. Entre 2002 et 2003, il y a eu une augmentation de 1,9%. Mais c’est entre 2003 et 2004 que l’augmentation de la population a été considérable avec 2,8%. Le taux d’accroissement entre 2004 et 2005 était de 0,8%. Ce taux est resté stationnaire de 2005 à 2006. De 2007, la population a augmenté jusqu’à atteindre 170.725 habitants et 208.481 habitants l’année 2009. La cité d’Ilebo héberge actuellement en son sein une mosaïque de population dont le nombre est estimé à 251.118 habitants. Le tableau ci-après reprend l’évolution démographique de ladite cité jusqu’à l’année dernière (Tableau 1). ANNEE POPULATION ANNEE POPULATION ANNEE POPULATION 1965 8.493 2001 147.701 2008 200.000 1972 52.572 2002 150.108 2009 208.481 1982 82.830 2003 155.654 2010 249.830 1990 106.685 2004 157.395 2011 251.118 1994 138.730 2005 158.951 2000 142.350 2007 170.725 Source : Rapports sur la population du Bureau de la cité d’Ilebo, 1965-2011. 1.2. ASPECT GEOLOGIQUE 1.2.1. GEOLOGIE DE LA REGION DU KASAÎ OCCIDENTAL Les travaux géologiques effectués par CAHEN, L. (1954), DELHAL, J. et LEDENT (1974), DELHAL et al. (1975), DELHAL, J. (1977) et DELHAL et al. (1989) dans la région du Kasaï occidental, ont permis de distinguer deux entités suivantes : • Formations de couverture comprenant des sables ocre, des « grès polymorphes », des couches II et I de la Série supérieure du Kasaï et des couches dites « Série inférieure du Kasaï » datées du Mésozoïque et du Cénozoïque, disposées en couches subhorizontales ; • Formations du soubassement d’âge Cryptozoïque (Protérozoïque et Archéen), plus au moins métamorphiques et plissées, azoïques, à l’exception de la présence de stromatolithes, et de microfossiles encore peu étudiés jusqu’à présent. A. TERRAINS DE COUVERTURE Ils comprennent quatre grands groupes de haute en bas : A.1. Groupe du Kalahari • Etage de sables et limons, généralement de teinte ocre souvent blanchis en surface, de la série des sables ocre, d’âge Néogène (Pliocène supérieur), d’épaisseur atteignant 120m ; • Etage de grés polymorphes : sables, grés tendres, meulières, à la base, souvent conglomérat, parfois avec cailloux éolisés, localement latérite, d’âge paléogène (Eocène-Oligocène), d’épaisseur atteignant 80m, contenant des fossiles de mollusques, végétaux et d’ostracodes. A.2. Groupe du Kwango Couches II de la série supérieure du Kasaï, d’âge créatacique supérieur (Cénomanien), constituées de grés mauve clair à blanchâtres zones de lie-de-vin, très tendres, grosiers à moyens, feldspathiques ou kaolineux, à litage entrecroisé, à galets de quartz et d’agate bien roulés, éparpillés ou en litts lenticulaires, localement, à la partie supérieure argilites psammitiques brun chocolat et grés fins. Localement, à la partie inférieure, conglomérats à blocaux d’argilites rouges. A la base, localement zone silicifiée, d’épaisseur allant jusqu’à 100m. A.3. Groupe de Bokungu Couches I de la série supérieure du Kasaï, d’âge crétacique inférieur (Albien ou post-Wealdien), constituées de trois niveaux de haut en bas : c.- Grès à galets, de même type que ceux de couches II, généralement cohérents avec lits de grés argileux ou d’argilites, ces dernières souvent micacées, rouges ou lie-de-vin, contenant de fossiles d’ostracodes (épaisseur d’environ 160m) ; b.- Grès brun rouges, lie-de-vin, mauves, violacés, fins à grossiers, avec passées de poudingues à galets de quartz et quartzites, et intercalations d’argilites brun rouges, contenant de fossiles de phyllopodes,(épaisseur 200m), a.- Mêmes roches mais sans galets, sauf un horizon de poudingue à 41m au-dessus de la surface (épaisseur 74m). Vers le sud, les Couches I se réduisent au seul niveau c qui repose directement sur la série inférieure (Groupe de la Loia) ou sur le socle et qui s’amincit progressivement. Le poudingue de base des couches I est diamantifère, il a livré des débris de poissons et de reptiles, probablement tous remaniés, de la série inférieure d’âge Wealdien (Post-Aptien). A.4. Groupe de la Loia Représenté au Kasaï occidental, par les couches de la série inférieure du Kasaï, d’âge Jurassique supérieur ou Crétacique inférieur (Wealdien), reposent directement sur le Protérozoïque et localement sur de petits lambeaux de la série de Lukuga, d’âge Permien. Contiennent de fossiles d’ostracodes et de phyllopodes. Ce sont des grés micacés, généralement feldspathiques ou argileux, fins ou grossiers, souvent zones ou bandés, mauves, rouges, blancs ou ocres, vers le bas notamment, passages de grés et des argilites à des macignos, parfois bréchiques à la partie inférieure, et à des marnes (épaisseur 95m). B. TERRAINS DU SOUBASSEMENT B.1. Groupe de Bushimaie (d’âge environ 940-1050 m.a du Néoprotézoïque) Il est subdivisé de la manière suivante : • Série supérieure (B2) (environ 1020m d’épaisseur) comprend cinq faisceaux (B2e, B2d, B2c, B2b, et B2a). C’est un ensemble calcaro-dololomitique avec conglomérat et stromalolithe ; • Série moyenne (B1) (environ 285 à 1045m) comprenant cinq faisceaux (B1e, B1d, B1c, B2d, et B1a/b). C’est un ensemble à dominance schisteuse avec psammites, grès conglomérat, macigno. L’étude des stromatolithes du Bushimaie dans la région occidentale (Kasaï) a permis de doter la série supérieure (B2) d’environ 940 à 1050m.a (Néoprotérozoîque) ; B.2. Complexe volcano-sédimentaire de la Lulua (d’âge Mésoprotérozoïque) Ce complexe comprend, de haut en bas, les formations suivantes : • Schistes et pyroclastites avec puissance indéterminée ; • Calcaires et calcshistes grès ou rouges, phyllades gris-vert à l’Est, phyllades gris, gris-vert, brun et quartzites gris-rose à l’ouest, avec puissance indéterminée ; • Schistes phylladeux gris, gris vert, bruns, avec localement quartzites, pyroclastites et roches verte, avec une épaisseur indéterminée ; • Quartzites à grain moyen, gris blanc à rose, avec 500 à 130m d’épaisseur ; • Roches vertes à l’Est, à l’ouest, schistes phylladeux, pyroclastites et quartzites avec une intercalation de roches vertes, avec 700m à plus 900m d’épaisseur ; • Phyllades et phyllades siliceux hématitiques, brun rouge, schistes phylladeux gris vert, quartzophyllades, siliceux, psammites et gris pélitiques feldspathiques, avec 650à100m d’épaisseur ; • Psammites de teinte pourpre et grès pélitiques à grains très fin, feldspathiques, rouges, gris ou verdâtres, intercalations locales de chert, à l’ouest, phyllades avec lentilles de chert noir, grès pélitiques feldspathiques avec 650 à 1000m d’épaisseur ; • Quartzites feldspathiques grossiers avec lentilles de conglomérats, quartzites à grain moyen et grès pélitiques, de couleur rose à pourpre avec 80m d’épaisseur. B.3. Groupe Luizien (d’âge paléoprotérozoïque) Le Luizien est constitué par : des quartzites, des quartzites micacé, des muscovitoschistes, séricitoschistes et trémolitoschistes, les itabirites et, localement des conglomérats métamorphiques. Il est associé à des granites plus anciens, gneissifiés au Luizien et comporte de pegmatites. B.4. Craton du Kasaï (Roches archéennes) Au Kasaï occidental, le craton dit « Kasaï » est représenté par le complexe granitique et migmatitique de Dibaya, le complexe gabbro-noritique et charnauckitique du Kasaï - Lomami, et les gneiss de la Haute Luanyi. a. Complexe granitique et migmatitique de Dibaya Il est lithologiquement composé de granites et gneiss migmatitiques avec, localement, dans ceux-ci : trémolitites, actinotites, pyroxéno – amphibolites, amphibolites, gneiss amphibolitiques, roches itabiritiques à amphibole et des roches basiques. b. Complexe gabbro-noritique et charnockitique du Kasaï-Lomami Il est lithologiquement composé de gabbros noritiques avec, accessoirement, anorthosites, gabbros, amphibolites, charnockites et enderbites, roches quartzo-feldspathiques à grenat et biotite (leptynites ou granulites), passées aplitiques et pegmatitiques, métadolérites ; zones modifiées : amphibolites, amphiboloschistes, gneiss acides. Notons que les charnockites du Kasaï-Lomami son plus vieilles que les migmatites du complexe de Dibaya. c. Gneiss de la Haute-Luanyi Il est daté de 3500m.a, et lithologiquement composé de gneiss à grain fin, à biotite, sans microcline, plus au moins affectés migmatisation postérieure, pegmatites. C’est donc un des deux terrains les plus anciens du Cryptozoïque congolais. Il faudra noter que toutes ces formations sont recouvertes, dans notre secteur d’étude, par les formations récentes (du Quaternaire). Ce sont des sables plus au moins argileux et des limons, souvent rouges, parfois associés à des cuirasses ou des nappes de grenailles ferrugineuses souvent avec gravier à la base, occupant des aplanissements et des terrasses. 1.2.2. GEOLOGIE DU SECTEUR D’ETUDE Dans son ensemble, notre secteur d’étude fait partie du Crétacé Supra-Cénomanien (Cn) appartenant au groupe du Kwango. Ce sont les Couches II de la Série supérieure du Kasaï constituées des grès localement argilites et conglomérats. Cependant, dans le secteur d’Ilebo Malu-Malu affleurent les Couches I de la Série supérieur du Kasaï appartenant au groupe de Bokungu d’âge Albien-Aptien. Ce sont également des grès généralement cohérents, avec de lits de grès argileux ou d’argilites souvent micacées, rouge ou lie-de-vin, brun rouge, contenant de fossiles d’ostracode et de phyllopode (LEPERSONNE, 1974). Selon ce même auteur, toutes ces formations sont recouvertes par des formations récentes (du Quaternaire). Ce sont des sables plus ou moins argileux et des limons, souvent rouges, parfois associés à des cuirasses ou des nappes de grenailles ferrugineuses souvent avec gravier à la base, occupant des aplanissements et des terrasses. Enfin, d’après LACLAVERE (1989) et la FAO (1986) dans son ensemble, le sol de notre secteur d’étude est constitué des Aréno-ferralsols (Sols ferrallitiques) sous savane et sur sables du type Salonga et Kalahari, et des ferrisols du Karoo (Sols ferrugineux tropicaux), et localement, la présence des sols faiblement ferrallitiques (Sols fersiallitiques). 1.3. APERÇU HISTORIQUE DE LA CITE D’ILEBO La création de la cité d’Ilebo remonte à l’année 1936 sous l’appellation du centre extra-coutumier de Port-Francqui par l’arrêté n°162 du 11 juin 1936 du commissaire de la province de Lusambo. Vers 1950, la pression démographique devenait de plus en plus importante. Il sera crée sous l’autorité coloniale une cité commerciale résidentielle qui regorgeait les commerçants, les intellectuels. Et une première cité indigène urbanisée crée avant 1960 portant six (6) avenue notamment, l’avenue Bashilele qui symbolise le chef de terre, l’avenue Sankuru qui représente la rivière, l’avenue Batshioko du nom de la voisine, l’avenue Lutshuadi (une rivière), Lulua (une rivière) et l’avenue principale dite « avenue de la colonie ». C’est après l’indépendance du pays que la cité d’Ilebo connaîtra un exode rural massif entraînant, par conséquent une forte pression démographique et l’extension de la cité d’Ilebo par la création des nouveaux quartiers. Selon la décision n°005/74 du 20 Mars 1974 du commissaire de zone d’Ilebo et la terre circulaire n°2071/1403/83 du 12 septembre 1983 du gouverneur du Kasaï occidental, certains quartiers seront fusionnés et leur nombre sera revu à la baisse. Actuellement la cité portuaire d’Ilebo compte treize (13) quartiers qui sont : Commercial, Lumumba, Kinkole, Kasa-Vubu, Wenze, Chemin de fer, Kimbanguiste, Pero minenge I, Congo, Kanga motema, Pero minengeII, Des anciens combattants et Bikuku (Fig.2, p12). Fig. 2. Localisation de 13 quartiers de la cité d’Ilebo CHAPITRE II. GENERALITES SUR LES ZONES HUMIDES Avant de parler de généralités sur les zones humides et de présenter la situation de ces zones dans notre milieu d’étude et en RDC, nous tenterons de définir quelques concepts clés relatifs à cette étude, notamment : Protection, zone, humide, zone humide et protection des zones humides. 2.1. DEFINITION DES CONCETS CLES 2.1.1. PROTECTION Le terme protection est définie comme étant une action d’assister, prêter secours à quelque chose de manière à garantir sa sécurité physique ou morale (MAURIN M., 1997). REY, A. (1998) définit la protection comme l’ensemble des moyens mis en œuvre pour empêcher toute action menée à courte durée d’existence contre quelqu’un ou quelque chose. En ce qui nous concerne, la protection, c’est la préservation des potentiels des productivités des écosystèmes soumis à une exploitation quelconque. C’est donc l’aspect statique la conservation : une mise sous cloche. 2.1.2. ZONE Selon REY A. (2002), une zone est un terrain ou une portion de territoire à utilisation spécifique et règlementée. Une zone c’est une étendue déterminée de terrain, une portion de territoire (MAURIN M., 1997). Selon LAROUSSE sélection (1968) une zone est une étendue de territoire répondant à certaines normes en matière d’aménagement et d’urbanisation. Quant à ce qui nous concerne, une zone est une portion de territoire qui est définie par certaines caractéristiques. Exemple : zone aquatique, zone forestière… 2.1.3. HUMIDE ROBERT J. (2002) définie le terme humide comme étant une substance, un corps légèrement mouillé. Selon MAURIN M. (1997) le terme humide désigne une substance, quelque chose imprégner d’un liquide, d’une vapeur. Quand à nous nous comprenons que le terme humide désigne un corps ou une substance imbibée d’eau. 2.1.4. ZONE HUMIDE Selon l'article premier de la Convention de Ramsar en 1971, « les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres » (http://fr.wikipedia.org/wiki/convention_ramsar/09/04/2012). La loi sur l’eau française de 1992 définit une zone humide comme étant un terrain exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire. Il nous est important de signaler que le terme zone humide, c’est une dénomination dérivant du mot Anglais « Wetland », qui signifie une région où le principal facteur d’influence du biotope et de sa biocénose est l’eau. En ce qui nous concerne, nous parlerons d’une zone humide comme étant un terrain imbibée ou égorgé d’eau en permanence ou temporaire pour l’installation et la survie de la biodiversité. Ce sont des mares, des marais, des plaines d’inondation, des marécages, des zones d’eau douce (fleuve, rivière, cours d’eau), etc. Notons que les plaines d’inondation sont des sols situés entre le lit d’une rivière et les zones plus élevées de part et d’autre de la vallée. Ils sont périodiquement inondés. Ces plaines d’inondation se rencontrent à basse altitude près des côtes et évoluent en systèmes estuariens du fleuve. La plupart des fleuves sortent régulièrement de leurs lits pour inonder des plaines continentales souvent de grandes surfaces parsemées de marées herbeuses et de forêts inondées, de lacs formés par les bras morts et d’autres dépressions. Tandis que la marrée d’eau douce est souvent associée à des inondations fréquentes ou à l’accumulation plus ou moins permanente de masses d’eau peu profondes provenant de nappes phréatiques, de sources, de ruisseaux et d’eau de ruissellement. 2.1.5. PROTECTION DES ZONES HUMIDES La protection des zones humides est l’ensemble de moyens mis en œuvre en vue de préserver les potentiels biologiques, économiques, hydrologiques, socio-culturels initiaux de ces milieux aquatiques. D’après l’Encyclopédie Encarta (2009), la préservation des zones humides (lacs, étangs, marais, tourbières, vallées alluviales, mares, etc.) est un aspect extrêmement important de la protection des bassins hydrographiques car ces zones jouent un rôle majeur dans le cycle de l’eau. Elles retiennent les excédents d’eau, puis les redistribuent aux nappes phréatiques et aux cours d’eau, tout en ayant un pouvoir d’épuration. De plus, elles abritent une grande diversité de plantes et d’animaux, en particulier d’oiseaux. L’intérêt de la conservation des zones humides a bien été compris par les gouvernements, puisqu’une convention sur les zones humides a été signée le 2 février 1971 à Ramsar (Iran). Cette convention constitue le premier traité intergouvernemental dédié à la conservation de la nature. Cependant, l’utilisation rationnelle des zones humides est loin d’être garantie. 2.2. GENERALITES SUR LES ZONES HUMIDES Les zones humides ont attiré les populations ; la majeure partie de l’humanité vit encore près des côtes ou des fleuves (rivière) et l’eau est omniprésente dans les traditions culturelles et sociales. Leurs productivités considérable ont longtemps été considérées comme des ressources intarissable et également souvent comme des zones insalubres et pestilentielles. Leur valeur inestimable qu’elles rendaient et en grandes partie à cause des politiques publiques. C’est dans ce rapport qu’apparaît la notion d’infrastructure naturelle dans le vocabulaire administratif ; pourtant les catastrophes climatique récurrentes des ces dernières années ne peuvent qu’inciter à préserver les zones humides. Notons que la restauration, la protection et la gestion et l’utilisation rationnelle des zones humides très riches mais sensibles, en conciliant les activités sociales et l’économique avec le maintien durable des équilibres naturels ne sont pas une utopie écologique. C’est un devoir civique dans l’intérêt de tous et des générations futures. « Convention de Ramsar et la directive cadre européenne sur l’eau ». 2.2.1. TYPOLOGIE DES ZONES HUMIDES Une typologie la plus simple distingue deux sortes de zone humide : les zones humides continentales et les zones humides des domaines littoraux et océaniques. • Les zones humides continentales comprennent : o Eaux dormantes : étangs, gravières, lacs, lagunes, mares, mouillères, retenues de barrage ; o Eaux courantes : fleuves, rivières, ruisseaux et leurs sources ; o Zones inondables : bois marécageux, forêts alluviales ou humides, landes humides, marais, marécages, prairies alluviales ou humides, plaines et vallées alluviales, vasières ; o Zones hygromorphes végétales remarquables : rizières, roselières, saulaies, tourbières acides ou alcalines, landes paratourbeuses. • Sur l'estran, les zones humides des domaines littoraux et océaniques comprennent : o Archipel, îles et îlots ; o Baies, criques, golfes et lagunes ; o Bancs, dunes littorales et plages de sable ; o Bras-morts et bras de mer de faible profondeur ; o Deltas et estuaires ; o Falaises maritimes ; o Marais côtiers, salants, salés ou saumâtres ; o Mangroves ; o Plages de galets ; o Récifs coralliens ou (rarement) constitués de bivalves Notons que diverses classifications des zones humides permettent de les classer ou délimiter, dont celle du projet MAR de 1960 qui visait à inventorier toutes les zones humides majeures de la planète. COWARDIN cité dans http://fr.wikipedia.org/wiki/ Zone_humide (12/05/2012) a affiné en 1979, la typologie des zones humides en les hiérarchisant selon leur salinité, le pH, végétation, profondeur, inondations (fréquence et durée), composition des sols... Cette classification a été précisée dans le cadre de Ramsar puis reprise par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en 1992. MEROT P. propose 3 catégories zones humides (http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_humide/, 12/05/2012) : • Zones humides « effectives » : qu’on observe réellement sur le terrain, définies par des critères hydrologiques, de végétation et de sol ; • Zones humides « efficaces » : qui participent aux fonctions de stockage et épuration des eaux ; • Zones humides « potentielles » : qui seraient effectives et efficaces en l’absence de drainage ou perturbation liées aux activités humaines en amont. Les formes de zones humides sont extrêmement variées, mais avant de pouvoir en parler, il faut les définir. Toutefois, les définitions des zones humides sont légion ; DUGAN cité dans (http://fr.wikipedia.org/wiki/ Zone_humide (12/05/2012) déclarait en 1990 que plus de 50 définitions distinctes des zones humides étaient alors (déjà) d'un usage courant. Selon la Convention de Ramsar, une zone humide est : • Une étendue d’eau stagnante (lac) ou courante (rivière) ; • Côtière ou située à l’intérieur des terres, en montagne ou en plaine ; • Naturelle ou artificielle ; • Constituée d’eau douce, marine, saumâtre, acide ou alcaline ; • Un marais salant, un lac, un cours d’eau, une oasis, une plaine d’inondation, une mangrove, une forêt inondée, une tourbière, une plage de sable, un récif corallien, un marécage, un réservoir de barrage, un estuaire, un étang de grotte, un Wading et bien d’autres choses encore. Le texte de la Convention précise en outre que les zones humides "pourraient inclure des zones de rives ou de côtes adjacentes aux zones humides et des îles ou des étendues d'eau marine d'une profondeur supérieure à six mètres basse et situées dans les zones humides". Cette définition est applicable dans le monde entier. 2.2.2. FONCTIONS DES ZONES HUMIDES Les zones humides sont des écotones, espaces de transition entre la terre et l'eau, qui remplissent diverses fonctions leur conférant des valeurs biologiques, hydrologiques, économiques et sociologiques remarquables : a. Fonctions biologiques Les zones humides sont des milieux de vie remarquables pour leur biodiversité. De nombreuses espèces végétales et animales y sont inféodées : en France métropolitaine, bien qu'elles ne couvrent que 3 % du territoire, elles hébergent un tiers des espèces végétales remarquables ou menacées, la moitié des espèces d'oiseaux et la totalité des espèces d'amphibiens et de poissons. Ce sont des lieux d'abri, de nourrissage et de reproduction pour de nombreuses espèces, indispensables à la reproduction des batraciens. Elles constituent des étapes migratoires, des lieux de reproduction ou d'hivernage pour de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques et de poissons. b. Fonctions hydrologiques Les zones humides participent à la régulation du débit des cours d'eau (atténuation des crues, prévention des inondations et soutien d’étiage). Leur capacité de stocker et de restituer progressivement de grandes quantités d'eau, permet l'alimentation des nappes d'eau souterraines et superficielles. En favorisant l’épuration grâce à leur riche biocénose, elles participent à la préservation de la qualité de l’eau. c. Fonctions économiques Des zones humides dépendent de nombreuses activités économiques, telles l’élevage de crustacés, de mollusques ou de poissons, la pêche ou la production d'osier, de sel ou de tourbe. d. Fonctions sociales et culturelles De par leur grande qualité paysagère, les zones humides sont des lieux de détente, de découverte et de loisirs, propices à de nombreuses activités récréatives, telles la navigation, la chasse ou la pêche. Signalons que les zones humides constituent un patrimoine naturel incomparable de la planète. Ainsi, le tableau ci-après reprend les plus grandes zones humides de la planète : Tableau 2. Les plus grandes zones humides de la planète Région Superficie Sibérie occidentale 780.000 à 1 million de km² Amazone 800.000 km² Baie d'Hudson 200 à 320.000 km² Pantanal 140 à 200.000 km² Nil 50 à 90.000 km² D’après Salif DIOP et Philippe REKACEWICZ, 2003. 2.3. ZONES HUMIDES DE LA CITE D’ILEBO ET DE SES ENVIRONS Nous essayerons ici d’identifier et de localiser les différentes zones humides retenues dans le cadre de cette étude mais avant d’y arriver nous présenterons la situation des zones humides en RDC. 2.3.1. ZONES HUMIDES DE LA RDC En RDC, les zones humides incluent toutes les aires occupées de façon permanente ou temporaire par des eaux de surface et les ressources biologiques qui y sont liées. Il existe, à travers le pays, de nombreuses zones humides dont trois sont considérées à ce jour comme critiques. Il s’agit : • Des zones humides du Parc marin des Mangroves situé dans l’estuaire du fleuve Congo ; • Des zones humides du Parc National de Virunga situé sur les rives basses du lac Idi Amin et le long des rivières (Déversoir de Semliki, lac Kizi, embouchure de la Rutshuru et base de Mwika) ; • La zone humide menacée est constituée par les marais de la Lufira situés dans le Parc national d’Upemba. Nous pouvons également relever l’existence de nombreuses prairies herbeuses dans le Kasaï et dans le Katanga. Ces zones humides servent de réservoirs de stockage des eaux de pluies ou d’exutoires de petites nappes phréatiques. Les mares constituent la principale ressource en eau du plateau des Bateke, peu irrigué par les rivières, où elles stockent un volume d’eau évalué à 1.800.000m3. Les plans d’eau représentés par l’immense réseau fluvial, les plaines inondées et les lacs couvrent environ 86.080Km2, soit 3,5% de la superficie nationale (MINECNEF, 2000). 2.3.2. ZONES HUMIDES DE LA CITE D’’ILEBO ET SES ENVIRONS Les zones humides de la cité d’Ilebo et ses environs sont représentées par deux types de zones humides : • Zones humides d’eau douce (du système alluvial) : ce sont des rivières et cours d’eau permanents ou saisonniers et réguliers, des marrée d’eau douce permanente, des plaines d’inondation, marais et marécages d’eau douce permanent sur substrat inorganique avec végétation émergente. Dans cette catégorie, nous pouvons ranger : les sites de BAJIBA, d’IKWEY-KWEY, de N’SANGILA, de MPUNTSHIA et de BIYENGE (Fig. 3, p20). • Zones humides artificielles : étangs d’aquaculture y compris les bassins de pisciculture, bassins d’élevage de crevettes, étangs agricoles, de bétail, terres irriguées et canaux d’irrigation, y compris rizières, terres arables inondées saisonnièrement. C’est ici que nous pouvons classer le site de TSHITO (Fig. 3, p20). Fig. 3. Localisation des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 3.1. PRESENTATION DES RESULTATS Dans le cadre de cette étude, nous avons fait recours à un questionnaire d’administration indirecte comme instrument utilisé en vue de procéder aux enquêtes sur terrain. Ce questionnaire comprend deux parties : • La première partie concerne les données relatives à l’identification du sujet enquêté ; • La seconde concerne le questionnaire proprement dit, composé de 7 questions dont la première porte sur l’importance de la zone humide, la seconde porte sur l’activité la plus rentable économiquement ; la 3ème porte sur le changement constaté sur la zone humide, la 5ème sur la valeur de changement sur l’aspect des zones humides, la 6ème en suite sur le changement aperçu sur l’aspect des zones humides et enfin la 7ème porte sur la solution apportée. Cette étude concerne, les zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs où les populations y exercent leurs activités (agriculture, pêche, élevage et autres). Il s’agit des sites de BIYENGE, de MPUNTSHIA, de N’SANGILA, d’IKWEY-KWEY, de KAJIBA et de TSHITO. Notons que compte tenu des difficultés d’acquérir les données sur les effectifs globaux de la population œuvrant dans les zones humides de ces différents sites, nous avons procédé par l’échantillonnage occasionnel ou au hasard. En effet, vu nos possibilités matérielles et temporelles, notre échantillon d’étude compte 74 sujets enquêtés. Le tableau repris ci-après montre leur répartition dans les sites sous notre étude. Tableau 3. Echantillon d’étude SITE f % BIYENGE 12 16,2 IKWEY-KWEY 12 16,2 MPUNSTSHIA 12 16,2 KAJIBA 12 16,2 N’SANGILA 12 16,2 TSHITO 14 19 TOTAL 74 100 Source : Enquêtes KOMBE K., Mars 2012. Afin d’arriver à l’établissement de l’apparition fréquente de mode d’utilisation et des aspects de changement constatés des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs et par ricochet apprécier leur pertinence par rapport à l’objectif assigné dans cette étude, nous avons procédés aux pourcentages. Disons que nous avons converti les fréquences brutes d’apparition de modes de mise en valeur et de leurs impacts dans les différents sites en pourcentage en rapport avec la taille de notre échantillon d’étude. 3.2. ANALYSE DES RESULTATS Notre analyse consiste de décomposer les éléments constitutifs des aspects de la protection des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs, en vue de ressortir leur pertinence dans la détermination de la nécessité de la gestion rationnelle de ces zones humides sur le plan écologique, économique, hydrologique et socio-culturel, mais aussi de la préservation de la qualité de l’environnement et de la qualité de vie de la population. Ainsi notre analyse concerne les éléments ci-après : • L’importance de la zone humide ; • L’activité la plus rentable économiquement ; • Le changement constaté sur la zone humide ; • Les raisons de ce changement dans la zone humide ; • La valeur de changement sur l’aspect des zones humides ; • Le changement aperçu sur l’aspect des zones humides ; • Les solutions apportées. 3.2.1. IMPORTANCE DE ZONES HUMIDES A la question n°1 : Pourquoi est-ce que la zone humide est importante pour vous ? Les réponses obtenues à cette question ont été enregistrées dans le tableau ci-après : Tableau 4 : Sur l’importance des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs. Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % f % f % f % f % Agriculture 3 25 3 25 2 16 4 33 2 17 ,4 29 18 24 Pêche 2 17 6 50 5 42 3 25 4 33 2 14 22 30 Agriculture & pêche 7 58 3 25 5 42 5 42 6 50 2 14 28 38 Elevage 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 6 43 6 8 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. . Il se ressort de ce tableau que 18 sujets disent que la zone humide est importante pour l’agriculture soit 24% de nos sujets enquêtés ; 22 sujets enquêtés pensent que la zone humide est importante pour la pêche soit 30% de nos sujets enquêtés, 28 sujets pensent que la zone humide est importante pour l’agriculture et la pêche soit 38% de nos sujets enquêtés et 6 sujet soit 8% de nos sujets enquêtés pensent que la zone humide est importante pour l’élevage (pisciculture) surtout à TSHITO. 3.2.2. ACTIVITE LA PLUS RENTABLE ECONOMIQUEMENT A la question n°2 : Quelle est l’activité la plus rentable économiquement ? Les réponses obtenues à cette question sont reprises dans le tableau ci-après : Tableau 5 : Sur l’activité la plus rentable économiquement Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % f % f % f % f % Agriculture 8 67 6 50 7 58 6 50 7 50 5 36 39 53 Pêche 4 33 6 50 5 41 6 50 5 41 2 14 28 38 Elevage 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 50 7 9 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. Il ressort de ce tableau synthétique que 39 personnes affirment que l’agriculture est l’activité la plus rentable économiquement soit 53%, 28 sujets soit 38% de nos enquêtés disent que c’est la pêche qui est l’activité la plus rentable. et 7 sujet soit 9% disent que c’est l’élevage (pisciculture) qui est l’activité la plus rentable uniquement dans le site de TSHITO. 3.2.3. CHANGEMENT SUR LES ZONES HUMIDES A la question n°3 : Est-ce que la zone humide a changé depuis que vos parents se sont installés ? Les résultats obtenus à cette question sont repris dans le tableau ci-après : Tableau 6 : Sur le changement sur la zone humide. Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % f % f % f % f % Oui 12 100 12 100 11 92 12 100 12 100 14 100 73 99 Non 0 0 0 0 1 8 0 0 0 0 0 0 1 1 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. Il ressort de ce tableau que 73 sujet soit 99% affirment que la zone humide a changé depuis que nos parents s’y sont installés contre une personne soit 1% qui nie ce changement. 3.2.4. RAISONS DE CHANGEMENT DANS LES ZONES HUMIDES A la question n°4 : Pourquoi a-t-elle changé ? Les résultats obtenus a cette question sont enregistrés dans le tableau ci-après : Tableau 7 : Sur les raisons de changement dans la zone humide. Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % f % f % f % f % Activités anthropiques 8 67 9 75 7 58 4 33 7 58 9 64 44 60 Naturelles 3 25 0 0 3 25 5 41 1 8 3 21 15 20 Aucune 1 8 3 25 2 17 3 25 4 33 2 14 15 20 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. Il ressort de ce tableau que 44 sujets soit 60% des zones enquêtés disent que le changement des zones humides est lié aux activités anthropiques, 15 sujets soit 20% disent que c’est lié à la nature, enfin 15 personnes soit 20% qui ne connaissent rien sur ce changement. 3.2.5. VALEUR DE CHANGEMENT DE L’ASPECT DES ZONES HUMIDES A la question n°5 : Est-ce que ce changement positif ou négatif ? Les réponses a cette question son enregistrées dans le tableau ci-après : Tableau 8 : Sur la valeur de changement de l’aspect des zones humides. Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % F % f % f % f % Positif 0 0 0 0 1 8 1 8 0 0 0 0 2 3 Négatif 12 100 12 100 11 92 11 92 12 100 14 100 72 97 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. Il ressort de ce tableau que 2 personnes disent que le changement sur l’aspect des zones humides est positif soit 3% contre 72 sujets qui disent que ce changement est négatif soit 97%. 3.2.6. CHANGEMENT APERÇU SUR L’ASPECT DES ZONES HUMIDES A la question n°6 : Dites pourquoi ce changement est-il positif ou négatif. Les réponses obtenues à cette préoccupation sont reprises dans le tableau ci-après : Tableau 9 : Changement aperçu sur l’aspect des zones humides. Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % f % f % f % f % Rareté des espèces des poissons à pêcher 4 33 4 33 5 41 4 33 3 25 4 29 24 32 Baisse de la durée d’eau 2 17 3 25 0 0 1 8 2 17 2 14 10 14 Rareté des oiseaux 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Baisse de la production et agricole 4 33 2 17 7 58 5 41 3 25 6 43 27 36 Baisse de nombre d’animaux 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Autres 2 17 3 25 0 0 2 17 4 33 2 14 13 18 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. Il ressort de ce tableau que 24 sujets signalent que le changement aperçu sur les zones humides est négatif à cause de la rareté d’espèces animales à chasser soit 32% ; 10 sujets disent que c’est négatif à cause de la baisse de la durée d’eau, soit 14% ; 27 sujet disent négatif à cause de la baisse de la production agricole soit 36% et enfin 11 sujets soit 18% disent que c’est à cause de diverses raison non précitées. 3.2.7. SOLUTION A APPORTER A la question n°7 : Quelles sont les solutions à apporter ? Les réponses obtenues à cette question sont enregistrées dans le tableau ci-après : Tableau 10 : Sur la solution à apporter Réponses SITE TOTAL IKWEY-KWEY BIYENGE MPUNTSHIA KAJIBA N’SANGILA TSHITO f % f % f % f % f % f % f % Rupture des activités anthropiques 1 8 1 8 4 33 0 0 3 25 1 7 10 14 Attente au niveau de l’état 2 17 1 8 3 25 2 17 0 0 2 14 10 14 Projets communs 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 7 1 1 Aucunes 9 75 10 83 5 41 10 83 9 75 10 71 53 71 Total 12 100 12 100 12 100 12 100 12 100 14 100 74 100 Source : Enquêtes KOMBE, K., 2012. Il ressort de ce tableau que 10 personnes ou 14% disent qu’il faut rompre avec les activités anthropiques pour protéger la zone humide, 10 sujets soutiennent que c’est à l’Etat que repose la solution soit 14%, une personne soutient qu’il faut le projet commun pour protéger les zones humides soit 1% enfin 53 sujets soit 71% n’ont proposé aucune solution. 3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS En rapport avec les analyses des résultats de nos enquêtes, quelques explications peuvent être avancées : 3.3.1. SUR L’IMPORTANCE DE ZONES HUMIDES Notons qu’au-delà de leur importance socio-économique et culturelle, les zones humides assurent plusieurs fonctions écologiques et biologiques. Cependant pour les zones sous notre étude, nous constatons que seule la fonction socio-économique est plus évoquée par la population de la cité d’Ilebo. Comme l’indique le tableau 4, nous enregistrons 92% de la population installés dans les sites d’IKWEY-KWEY, de BITENGE, de MPUNTSHIA, de KAJIBA et de N’SANGILA pratiquent l’agriculture, la pèche ou soit les deux activités et seul le site de TSHITO qui représente 8% de la population pratiquent l’élevage des poissons (la pisciculture : la culture de Tilapia et autres espèces de poissons) pour l’alimentation locale de population. Cette situation est tributaire du niveau de connaissance de la population oeuvrant dans ces zones. Ceci dénote une idée réductionniste et sectorielle des valeurs et des fonctions des zones humides dans la région. Néanmoins le site de TSHITO où l’on observe la mise en valeur de l’aquaculture nous permet de croire à un aménagement rationnel des milieux aquatique dans la cité d’Ilebo dans le sens bien entendu de l’approche écodéveloppementale. 3.3.2. SUR L’ACTIVITE LA PLUS RENTABLE ECONOMIQUEMENT Dans le cadre de cette étude, il sied de noter que l’agriculture demeure l’activité la plus rentable économiquement pour la population de la cité d’Ilebo et de ses environs. Nos investigations relèvent que 53% de la population sous notre étude confirment ce fait, bien que la situation soit un tout petit peu renversée dans le site de TSHITO où nous avons enregistré 50% de la population pensent à l’élevage (pisciculture). Comme l’indique le tableau 5. Cette situation pourra être expliquée du fait du caractère extrêmement productif et de la fertilité des sols sous ces zones humides. Ces zones s’accorderaient mieux aux maraîchages et la production rizicoles de la région. Cependant cette volonté affichée d'intensifier la mise en valeur agricole des zones humides est à replacer dans une dynamique plus ancienne (LAGANIER R., 2002). 3.3.3. SUR LE CHANGEMENT DANS LES ZONES HUMIDES Il faut noter que les zones humides sous notre étude connaissent un profond changement depuis que la population y est installée pour leurs activités. Les enquêtes menées dans le cadre de l’élaboration de cette montrent que 99% de la population de la cité d’Ilebo et de ses environs stigmatisent cette situation. Comme l’indique le tableau 6. Cette situation serait tributaire du degré de compétence d’observation et de questionnement de la population sous notre étude car le repérage de changement au sien des zones humides doit être appréhendé à partir des symptômes ou des effets liés à ce changement. Disons avec SAUVE L. (1997) que le repérage d’un problème est une étape où sont mises à profit des compétences d’observation et de questionnement. 3.3.4. SUR LES RAISONS DE CHANGEMENT DANS LES ZONES HUMIDES Les zones humides, à cause de la présence permanente ou temporaire de l’eau, des pâturages frais et du micro- climat, constituent des pôles d’attraction pour les communautés locales. Celles-ci y pratiquent l’agriculture, le maraîchage, l’élevage, la cueillette de produits forestiers, la pêche et la chasse. Des concentrations humaines et de bétail sont très fréquentes sur les sites occupés (Ministère de l’environnement malien, 2003). Dans le cadre cette étude, il faut noter que ce sont les activités anthropiques notamment l’agriculture et la pêche sont source de dégradation des zones humides sous notre étude. Nos investigations soulignent que 60% de la population confirment que l’agriculture et la pêche pratiquées dans et autour de ces zones sont sources de dégradation des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs. Comme l’illustre le tableau 7. Cette situation constitue un aspect important de l’anthropisation ancienne du milieu aquatique, aboutissant à des relations complexes entre les actions humaines et les zones humides sous notre étude. Elle peut s’expliquer par le fait que les dynamiques spatio-temporelles (régression ou extension) ne suivent pas systématiquement l’intensification des activités agricoles et de pêche pratiquées dans les zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs. 3.3.5. SUR LA VALEUR DE CHANGEMENT DE L’ASPECT DES ZONES HUMIDES Nous avons constaté que la majorité de la population de la cité d’Ilebo et de ses environs voient le changement de l’aspect des zones humides dans le sens négatif d’autant que cela se témoigne par des effets dévastateurs du paysage et cela n’engendre que des conséquences néfastes aux maintien de l’équilibre homéostatique de cet écosystème. Ainsi, le tableau 8 montre que 97% de la population affirment que ce changement aperçu dans les zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs est dans le sens négatif du fait de l’impact sur ces écosystèmes aquatiques de la région. Cette situation témoigne le sens de valeur et de responsabilité dans le chef de la population sous notre étude. Donc c’est aussi un problème d’intérêt et de motivation qui amine les occupants des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs. Elle est en fait consécutive au degré de sensibilité environnement de cette population. Néanmoins, il faudra seulement arriver à raffermir davantage leur lien avec leur milieu de vie pour qu’ils comprennent qu’eux-mêmes sont à la base de ce changement négatif de ces zones humides. 3.3.6. SUR LE CHANGEMENT APERÇU SUR L’ASPECT DES ZONES HUMIDES Le changement observé sur l’aspect des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs peut être traduit par les éléments suivants : la rareté des espèces de poissons, baisse de la durée, rareté des oiseaux et baisse de nombre d’animaux. Nos investigations montrent que nombre de nos enquêtés ont pu observer qu’il y eu depuis un certains temps baisse de la production agricole et rareté des espèces de poissons à pêcher. Ainsi, le tableau 9 indique que 68% de la population pensent qu’il y baisse de la production agricole et rareté des espèces de poissons à pêcher. Ceci est nettement lié à la fragilité des zones humides en rapport avec l’intensification des activités agricoles et de pêches qui arrive à dénaturer ces zones. Comme pour dire que ces deux activités doivent se faire dans les limites de charge de cet écosystème, c’est-à-dire dans le sens de la durabilité écologique. 3.3.7. SUR LA SOLUTION A APPORTER Nous avons constaté que la population de la cité d’Ilebo et de ses environs n’a pas de solution à apporter par rapport à tous ces problèmes qui affectent du reste leur milieu de vie et de production. Or, la solution à ces problèmes ne peut venir avant tout que par la participation de tous les citoyens. Dans une certaine mesure, il faudra procéder par les actions dictées par une gouvernance environnementale : la rupture des activités anthropiques, l’appui gouvernemental (renforcement du cadre institutionnel et juridique de gestion des zones humides), participation du public et de communautés de base, mise sur pied des projets communautaires de développement et appui des partenaires de développement. Ainsi, le tableau 10 indique que 71% de la population de la cité d’Ilebo et de ses environs n’ont aucune solution à apporter face aux problèmes de dégradation des zones humides où elle s’est installée pour le besoin de survie. Cette situation pourra être consécutive du faible niveau d’engagement et de la volonté d’agir. Ceci peut être directement lié au degré de connaissance et compétence mais aussi de la capacité de la population à faire face aux problèmes d’environnement dans leur milieu de vie. CONCLUSION Drainés par la rivière Kasaï, le principal tributaire du fleuve Congo dans l’hémisphère sud, et ses affluents notamment : la Lutshuadi et la Mpuntshia, la cité d’Ilebo et ses environs comptent deux types de zones humides : • Les zones humides d’eau douce du système alluvial du Kasaï : représentées par les sites d’IKWEY-KWEY, de BIYENGE, de MPUNTSHIA, de KAJIBA et de N’SANGILA ; • Les zones humides artificielles : représentées par le bassin de pisciculture de la TSHITO. Notons que ces zones humides sont sujettes à plusieurs formes d’activités socio-économiques notamment : l’agriculture et la pêche (92%) ; et l’élevage de poissons (8%) surtout dans le site de TSHITO. Ces activités sont du reste sources d’impacts négatifs sur l’extrême potentiel de productivité de ces zones. La majorité de la population exploitante de la ces zones humides (68%) pensent pour qu’il y baisse de la production agricole et rareté des espèces de poissons à pêcher. Ceci est nettement lié à la fragilité des zones humides en rapport avec l’intensification des activités agricoles et de pêches qui arrive à dénaturer ces zones. Cependant, consciente de cette situation (c’est-à-dire 99% de la population), cette population installée dans ces zones n’apporte aucune solution en vue de juguler ses actions attentatoires des valeurs et des fonctions multiples que devraient jouer ces différentes zones humides de la région (77% de la population). Il apparaît donc clairement que l’un des défis majeurs à relever pour les zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs est de concilier la conservation et le développement socioéconomique car il est difficile de nos jours de vouloir maintenir les zones humides dans leur état naturel compte tenu de l’attente des populations. La bonne utilisation des terres et des eaux doit être une partie intégrante de toute politique nationale en matière de développement socio-économique et de gestion des ressources naturelles de notre pays. Pendant que l’époque est au développement durable, l’articulation avec les leviers économiques et sociaux n’est pas raisonnablement en phase. Enfin, quelques préoccupations sont à relever en ce qui concerne les zones humides de la RDC en général et celles de la région sous notre étude en particulier : • Promouvoir une connaissance approfondie des zones humides de la RDC en général et du territoire d’Ilebo en particulier : o Mobiliser les compétences et les ressources financières en faveur des zones humides, o Encourager l'inventaire, l'évaluation écologique des zones humides. • Encourager la préservation des zones humides vulnérables : o Recenser et vulgariser les pratiques locales d'utilisation rationnelle des zones humides, o Identifier et maîtriser les facteurs qui provoquent la dégradation des écosystèmes aquatiques. • Redynamiser le services des eaux, pêche et pisciculture pour un bon suivi écologique des zones humides : o Renforcer les capacités opérationnelles de le direction de l'hydrologie, o Mettre en place un comité national de conservation des zones humides comprenant toute parties prenantes (pouvoirs publics, O.N.G, société civile,. . .) • Renforcer et promouvoir les capacités en matière de gestion des zones humides : o Former les spécialistes des zones humides, o Sensibiliser les utilisateurs des zones humides. Enfin, notre étude n’était pas exhaustive, nous osons croire que les études ultérieures pourront nous compléter compte tenu de la pertinence des zones humides dans le processus du développement durable de notre pays. BIBLIOGRAPHIE 1. CAHEN, L., 1954. Géologie du Congo Belge, Ed. Vaillant-Carmanne, Liège, Belgique. 2. DELHAL, J. et LEDENT, D., 1973. L’âge du complexe métasédimentaire de Luiza, Région du Kasaï-Zaïre, Ann. Soc. Géol. Belge, 86, pp289-300. 3. DELHAL, J., LEDENT, D. et PASTEELS, P., 1975. L’âge du complexe granitique et migmatique de Dibaya (Région du Kasaï, Zaïre) par les méthodes Rb-Sr et U-Pb, Ann. Soc. Géol., Belge, 98, pp141-154. 4. DELHAL, L., 1977. Le complexe tonalitique de Kanda-Kanda et données géochimiques et géochronologiques comparées des unités archéennes du Kasaï, MRAC, Tervuren, Dépt., Géol., Min., Rapp. Ann. 1976-77, pp56-82. 5. DIOP S. et REKACEWICZ P., 2003. Atlas mondial de l'eau, Paris, éditions Autrement, 146p. 6. Encyclopédie Encarta, 2009. Microsoft Etudes [DVD], Microsoft corporation, 1993-2008. 7. FAO, 1986. Division des Statistiques et de productions Agricoles de la FAO, Years Book, Vol. X, 208p. 8. http://fr.wikipedia.org/wiki/convention_ramsar/Consulté le 09/04/2012. 9. http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_humide/Consulté le 12/05/2012. 10. LACLAVERE, 1989. Atlas de la République du Zaïre, Ed. Jeune Afrique, Paris, 125p. 11. LAGANIER R., 2002. Recherche sur l’interface Eau-Territoire dans le Nord de la France, HDR, Université des sciences et technologies de Lille, 237p. 12. LEPERSONNE, J., 1974. Notice explicative de la carte géologique du Zaïre au 2.000.000e, Rép. Zaïre, Dépt., Mines, Dir., Géol., pp1-62. 13. LE PRESTRE, 2005. Protection de l’environnement et relations internationales. Les défis de l’écopolitique mondiale, Ed. Armand Colin, 457p. 14. MAURIN M., 1997. Dictionnaire universel, Ed Hachette, Edicef, Paris, 1503p. 15. MINECNPF, 2000. Forum sur la politique nationale de la pêche et des ressources en eau, Dir CNPF, Kinshasa, 80p. 16. MINISTERE D’ENVIRONNEMENT MALIEN, 2003. Politique nationale des zones humides du Malie, DNCN, Bamako, Juin, 2003, 41p. 17. SAUVE, L. 1997. Pour une éducation relative à l’environnement, Ed. Guérin, Montréal, 349p. 18. Rapport de l’Inspection de l’agriculture, pêche et élevage/Territoire d’Ilebo, 2010. Situation des activités agricoles et leurs impacts sur la sécurité alimentaire et sur l’environnement : Territoire d’Ilebo. 19. REY, A., 1998. Dictionnaire d’apprentissage de la langue française, Le Robert Micro, Nouvelle édition, Paris, 1500p. 20. ROUSSEL V. et MANDY J.F., 2000. Nouveaux venus et organisation des territoires, Economie rurale, Mai-Juin, 65p. ANNEXE QUESTIONNAIRE D’ENQUETE Dans le cadre de notre travail de fin d’études portant sur la protection des zones humides de la cité d’Ilebo et de ses environs, nous vous soumettons ce questionnaire en vue de nous permettre la réalisation de ce travail et nous vous garantissons l’anonymat des réponses. Merci de votre collaboration. I. IDENTIFICATION DE L’ENQUETE (E) - Sexe : Masculin Féminin - Age : Enfant Adulte - Niveau d’études : Primaire Secondaire Universitaire - Fonction :……………………………………………………………………………………… II. QUESTIONNAIRE D’ENQUETE PROPREMENT DIT 1. Pourquoi est-ce que la zone humide est importante pour vous ? 2. Qu’elle est l’activité la plus rentable économiquement ? ……………………………............ Mettre les activités en ordre d’importance économique (1=agriculture, 2=élevage, 3=commerce, 4=artisanat, 5=cueillette, 6=autres). Quelle est l’activité principale la plus rentable économiquement………………………. Quelle est l’activité secondaire la plus rentable économiquement……………………... Quelle est l’activité tertiaire la plus rentable économiquement………………………… 3. Est-ce la zone humide a changé depuis que vos parents se sont installés ? Oui …. Non 4. Pourquoi a-t-elle changé ? 5. Est-ce que ce changement est positif ou négatif ? Oui….. Non….. 6. Si oui pourquoi ? Parce qu’il y a : a. Rareté des espèces des poissons à pêcher b. Baisse de la durée d’eau c. Rareté des oiseaux d. Baisse de la production et agricole e. Baisse de nombre d’animaux f. Autres 7. Quelles sont les solutions apportées : a. Rupture des activités anthropiques b. Attente au niveau de l’état c. Projets communs d. Aucunes TABLE DES MATIERES EPIGRAPHIE…………………………………………………………………………………..I DEDICACE……………………………………………………………………………………II REMERCIEMENTS………………………………………………………………………….III 0. INTRODUCTION 1 0.1. PROBLEMATIQUE 1 0.2. HYPOTHESE D’ETUDE 2 0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 2 0.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PLAN D’ETUDE 3 0.5. DIFFICULTES RENCONTREES 3 CHAPITRE I. APERÇU GENERAL SUR LE SECTEUR D’ETUDE 4 1.1. ASPECT GEOGRAPHIQUE 4 1.1.1. LOCALISATION ET DELIMITATION DU SECTEUR D’ETUDE 4 1.1.2. GEOMORPHOLOGIE ET HYDROGRAPHIE 4 1.1.3. CLIMAT ET VEGETATION 4 1.1.4. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE LA CITE D’ILEBO 6 1.2. ASPECT GEOLOGIQUE 7 1.2.1. GEOLOGIE DE LA REGION DU KASAÎ OCCIDENTAL 7 1.2.2. GEOLOGIE DU SECTEUR D’ETUDE 10 CHAPITRE II. GENERALITES SUR LES ZONES HUMIDES 13 2.1. DEFINITION DES CONCETS CLES 13 2.1.1. PROTECTION 13 2.1.2. ZONE 13 2.1.3. HUMIDE 14 2.1.4. ZONE HUMIDE 14 2.1.5. PROTECTION DES ZONES HUMIDES 15 2.2. GENERALITES SUR LES ZONES HUMIDES 15 2.2.1. TYPOLOGIE DES ZONES HUMIDES 16 2.2.2. FONCTIONS DES ZONES HUMIDES 17 2.3. ZONES HUMIDES DE LA CITE D’ILEBO ET DE SES ENVIRONS 19 2.3.1. ZONES HUMIDES DE LA RDC 19 2.3.2. ZONES HUMIDES DE LA CITE D’’ILEBO ET SES ENVIRONS 19 CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 22 3.1. PRESENTATION DES RESULTATS 22 3.2. ANALYSE DES RESULTATS 22 3.2.1. IMPORTANCE DE ZONES HUMIDES 22 3.2.2. ACTIVITE LA PLUS RENTABLE ECONOMIQUEMENT 22 3.2.3. CHANGEMENT SUR LES ZONES HUMIDES 22 3.2.4. RAISONS DE CHANGEMENT DANS LES ZONES HUMIDES 22 3.2.5. VALEUR DE CHANGEMENT DE L’ASPECT DES ZONES HUMIDES 22 3.2.6. CHANGEMENT APERÇU SUR L’ASPECT DES ZONES HUMIDES 22 3.2.7. SOLUTION A APPORTER 22 3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS 22 3.3.1. SUR L’IMPORTANCE DE ZONES HUMIDES 22 3.3.2. SUR L’ACTIVITE LA PLUS RENTABLE ECONOMIQUEMENT 22 3.3.3. SUR LE CHANGEMENT DANS LES ZONES HUMIDES 22 3.3.4. SUR LES RAISONS DE CHANGEMENT DANS LES ZONES HUMIDES 22 3.3.5. SUR LA VALEUR DE CHANGEMENT DE L’ASPECT DES ZONES HUMIDES 22 3.3.6. SUR LE CHANGEMENT APERÇU SUR L’ASPECT DES ZONES HUMIDES 22 3.3.7. SUR LA SOLUTION A APPORTER 22 CONCLUSION 22 BIBLIOGRAPHIE 22 ANNEXE 22 TABLE DES MATIERES 22



18/10/2012
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