Support de cours d'environnement et d'hygiène
I. OBJCTIF D’INTEGRATION
A la fin de ce cours l’étudiant (e) sera capable de :
• Définir certains concepts tels que :
Environnement,
Hygiène,
Solubilité,
Ecologie ;
• Découvrir les techniques d’hygiène dans son milieu ;
• Identifier les maladies liées à l’insalubrité de son milieu de vie ;
• Protéger son environnement par des techniques simples.
II. PAN DU COURS
0. INTRODUCTION
Chapitre I. Notions et définitions des concepts de base
1.1. Environnement
1.2. Hygiène
1.3. Salubrité
1.4. Ecologie
Chapitre II. Impact de l’homme sur l’environnement
2.1. L’environnement et le développement communautaire
2.1.1. Sols
2.1.2. Eau
2.1.3. Biodiversité
2.2. La pollution de l’environnement
2.3. Les effets de l’environnement sur la santé humaine
2.4. Les techniques de protection de l’environnement.
2.4.1. La gestion des déchets
2.4.2. La gestion des ressources naturelles
2.4.3. La réduction des émissions de gaz à effet de serre
Chapitre III. Hygiène et la santé publique
3.1. L’hygiène
3.1.1. Hygiène individuelle : de la cuisine
3.1.2. Hygiène collective
3.1.3. Les maladies liées à l’hygiène et le cycle de transmission des
maladies.
3.2. L’hygiène de l’environnement
3.3. L’hygiène à la maison
3.4. L’hygiène à l’université
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
0. INTRODUCTION
Au 21ème siècle, l’environnement est devenu un enjeu majeur, en même temps que s’imposait l’idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause de l’activité humaine polluante.
La présentation de l’environnement est un de trois piliers du développement durable .C’est aussi le 7ème des huit objectif du millénaire pour le développement (nation unies, consultés le 5 janvier 2012).
Signalons que le grand prédateur de l’environnement c’est l’homme. Ce dernier est obligé de conserver et préserver l’environnement pour son développement harmonieux. En d’autre terme l’environnement dépend de l’homme vice versa, sa dégradation n’est que la ruine pour l’humanité. C’est ainsi que toute personne qui veut mieux vivre doit connaître son environnement.
CHAPITRE I. NOTION ET DEFINITION
DES CONCEPTS DE BASE
1.1. ENVIRONNEMENT
L’environnement est défini comme « l’ensemble des éléments (biotiques et/ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins » (Dictionnaire Larousse, 2010).
Ou encore « l’ensemble de conditions naturelles (physique, chimique et biologique) et culturelles (sociologique) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines » (Dictionnaire Grand Robert, 2001).
L’environnement dit-on est un mot polysémique c’est-à-dire à plusieurs sens différent .ayant les sens de ce qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d’ambiance, ou encore de contexte (en linguistique).
L’environnement au sens d’environnement naturelle est ce qui entoure l’homme, est plus récente et s’est développé dans la second moitié du 20e siècle.
Dans son sens étymologique, le mot provient du verbe environner, qui signifie action « d’entourer ». Lui-même est un dénominatif d’environ, qui signifie « alentours ».
Le mot environnement est à différencier du mot nature qui désigne les éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérées seuls, alors que la notion d’environnement s’intéresse à la nature au regard des activités humaines et aux interactions entre l’homme et la nature. Il faut également le différencier de l’écologie qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement, ainsi qu’avec les êtres vivants c’est-à-dire l’étude des écosystèmes (BERTRAND L., 2010).
La notion d’environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement » a évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies.
L’environnement est compris comme l’ensemble des composante naturelles de la planète terre : comme l’air, l’eau, l’atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux et l’ensemble des phénomènes et interactions qui s’y déploient, c’est-à-dire tout ce qui entoure l’homme et ses activités bien que cette position centrale de l’homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l’écologie.
La notion d’environnement englobe aujourd’hui l’étude des milieux naturels, les impacts de l’homme sur l’environnement et les actions engagées pour le réduire.
Alors qu’il se dégradait l’environnement a acquis une valeur de bien commun et a été compris étant aussi le support de vie nécessaire à toutes les autres espèces que l’homme.
En tant que patrimoine à raisonnablement exploiter pour pouvoir le léguer aux générations futures, il est le support de nombreux enjeux esthétiques, écologiques, économiques et socioculturels, ainsi que spéculatifs (comme puits de carbone par exemple) et éthiques.
L’ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que sa dégradation « compromet le développement et menace les progrès futurs en matière de développement » (…) et menace également tous les aspects du bien être humain. Il a été démontré que la dégradation de l’environnement est liées à des problèmes de santé humaine, comprenant certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielle, de plus en plus de zoonoses, des carences nutritionnelles et des affectations respiratoires » (PNUE, 2007 : 38).
L’histoire de l’environnement est une sous division de l’histoire qui intéresse de plus en plus de chercheurs, on a utilisé le terme environnement dès 1265 dans le sens de « circuit, contour » puis à partir de 1487 dans le sens « action d’environner » (BECK C., 1991).
C’est au 19e siècle que la prise de conscience de l’existence d’un environnement s’est développée par vague et de manière différente selon les époques, les régions et les cultures humaines (CROSBY et ALFRED W., 1986).
A l’exemple bouddhiste qui ont favorisé un certain respect de la vie, des ressources naturelles et des paysages (croyance religieuse).
En occident, le romantisme a mis en avant la beauté des paysages sauvages ; en vantant les beautés de la nature, les romantiques ont fait prendre conscience que ce bien était précieux, rare et coûteux par conséquent devrait être préservé. C’est par cet intérêt porté au paysage que les sociétés humaines vont commencer à prendre en compte l’environnement.
Les USA créent le statut de parc national avec le président Abraham Lincoln le 30 juin 1864 et la Yosemite Valley devient le premier site naturel protégé au mode et le parc Yellowstone deviendra au 1872 le premier parc national. La France vote en 1906 sa première loi sur la protection du paysage.
En 1896 Arrhenius développe l’embryon de la première théorie environnementaliste en étudiant l’effet de l’augmentation de la teneur en dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère ; dans son article de l’influence de l’acide carbonique dans l’air sur la température du sol, dés la fin du 15e siècle et la majeur partie du 20e siècle avec la révolution industrielle et la forte croissance économique favorisent une industrie lourde et fortement consommatrice en ressources naturelles (JACQUET H., 2008).
La perception de l’environnement a égale ment progressé avec une meilleur diffusion de connaissance scientifique et une meilleur compréhensions naturels. La découverte et l’exploration de nouveaux milieux (arctique, antarctique, monde sous marin) ont mis en évidence la fragilité de certains écosystèmes et la manière dont les activités humaines les affectent. Ils ont été respectivement et notamment vulgarisés par de nombreux auteurs, dont Paul EMILE Victor et le commandant COUSTEAU.
Dans le même temps, la connaissance rétrospective de l’histoire de la planète et des espèces progressait avec la paléoécologie, ces sciences du passer ont montré les liens forts qui lient la pérennité des espèces à leur environnement et au climat.
Des nombreux outils scientifiques et techniques ont également contribué à une meilleur connaissance de l’environnement et donc à sa perception. Parmi les principaux, citons l’observation, l’analyse et la synthèse, la photographie aérienne et satellitaire et plus récemment et la modélisation prospective.
C’est vers la fin du 20e siècle que la prise de conscience de la nécessité de protéger l’environnement devient mondiale avec la première conférence des nations unies sur l’environnement à Stockholm en juin 1972. En juin 1992, lors du sommet de la terre de Rio de Janeiro, l’environnement sera défini comme un bien commun et un bien public. Les décisions et les pratiques environnementales différent énormément d’un pays à l’autre. Les pays en voie de développement où les préoccupations de la population sont très différentes de celle des pays développés.
1.2. HYGIENE
Par définition l’hygiène est un ensemble de mesures destinées à prévenir les infections et l’apparition des maladies infectieuses. Elle se base sur trois actions :
• Le nettoyage et la détersion,
• La désinfection,
• La conservation.
Le mot hygiène dérive de nom de la déesse grecque Hygie, qui était la déesse de la santé et de propriété, fille d’Asclépios, le dieu de la médecine hygiène symbolise la prévention.
Dans la Grèce antique et Rome antique, l’hygiène est symbole de santé et se concrétise par exemple par la fréquentation des bains publics.
La gymnastique médecinale a été inventée par le médecin Hérodicus de Lentini qui avait constaté les effets bénéfiques de l’exercice physique sur la santé.
1.3. SALUBRITE
Le Larousse encyclopédique définit la salubrité comme « le caractère de ce qui est salubre, donc ce qui est sain ou propre.
On entend par la salubrité publique, l’ensemble des mesures édictées par l’administration publique en matière d’hygiène des personnes, des animaux et des biens.
La Salubrité publique, partie de l'hygiène publique qui embrasse ce qui concerne les soins de propreté des villes, l'éclairage, la surveillance des halles et marchés, la vente des comestibles, les falsifications et sophistications des aliments et des boissons ; les inhumations, constructions des rues, habitations, égouts, canaux, institutions et établissements publics divers, les prisons, les hôpitaux, hospices, salles d'asile ; la prostitution ; les mesures concernant les épidémies, les vaccinations.
La salubrité de l’environnement concerne tous les facteurs physiques, chimiques et biologiques exogènes et tous les facteurs connexes influant sur les comportements. Cette notion recouvre l’étude des facteurs environnementaux susceptibles d’avoir une incidence sur la santé, ainsi que la lutte contre ceux-ci.
L’hygiène du milieu vise à prévenir les maladies d’origine environnementale et à créer un environnement favorable à la santé. Cette définition exclut les comportements qui ne sont pas en rapport avec l’environnement, les comportements liés au milieu social et culturel et les facteurs génétiques.
1.4. ECOLOGIE (Ökologie)
Du grec Oïkos : maison et logos : science, étymologiquement c’est la science de la maison ou de chose de la maison. En définitive, l’écologie est une science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu de vie. A la surface du globe terrestre et dans les océans, la vie se répartit dans un vaste ensemble de milieux très différents qui constituent la biosphère.
L'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique et abiotique qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes.
Cette acception générale (dite « large ») fait de l'écologie un domaine de réflexion très vaste, puisque par biotique il faut entendre la totalité du monde vivant (les animaux, les plantes, les micro-organismes, mais pouvant aussi inclure les autres individus, la société, etc.) ; et par abiotique il faut entendre tout ce qui n'est pas vivant (donc aussi potentiellement les objets, la technologie, la connaissance, etc.). C'est cette acception, dite "large", que l'on retrouve par exemple à la base de la réflexion en écologie politique.
Dans son acception dans le champ scientifique (qui est la plus couramment utilisée pour des raisons historiques), le terme « écologie » désigne la science qui se donne pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes, etc. ) avec leur habitat et l’environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants. Une autre définition proche est l'étude scientifique des interactions qui déterminent la distribution et l'abondance des organismes vivants. Ainsi, en science, l'écologie est souvent classée dans le champ de la biologie. Cette science étudie deux grands ensembles : celui des êtres vivants (biocénose) et le milieu physique (biotope), le tout formant l'écosystème (mot inventé par Tansley). L'écologie étudie les flux d'énergie et de matières (réseaux trophiques) circulant dans un écosystème. L'écosystème désigne une communauté biotique et son environnement abiotique.
Le concept d'écologie a été introduit en France par les géographes de l'école des Annales de Géographie, notamment Paul Vidal de la Blanche, qui suivait de près - surtout après 1871 - les travaux allemands, notamment ceux de Friedrich Ratzel. Les Annales furent le siège d'une collaboration entre des géographes et des botanistes comme Gaston Bonnier. Plus spécifiquement, le terme "écologie" semble avoir été utilisé pour la première fois en français vers 1874. Dans son ouvrage Morphologie générale des organismes, Haeckel désignait en ces termes :
« (...) la science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence».
Toutefois, l'orientation néolamarckienne prise en France à cette époque, fit que le concept se développa beaucoup plus chez les anglo-saxons.
1.4.1. Différentes disciplines scientifiques de l'écologie
Dans le champ scientifique, l'écologie fait partie des sciences biologiques de base qui concernent l'ensemble des êtres vivants. Il existe en biologie divers niveaux d'organisation, celui de la biologie moléculaire, de la biologie cellulaire, la biologie des organismes (au niveau individu et organisme), l'étude des populations, l'étude des communautés, les écosystèmes et la biosphère.
Le domaine de l'écologie scientifique regrouperait les dernières catégories. En effet, elle est une science holistique qui étudie non seulement chaque élément dans ses rapports avec les autres éléments, mais aussi l'évolution de ces rapports selon les modifications que subit le milieu, les populations animales et végétales. Ces rapports sont décrits du plus petit niveau jusqu'au niveau le plus global. Certaines de ces sous-disciplines sont :
• L'écophysiologie, qui étudie les relations entre un processus physiologique et les facteurs environnementaux ;
• L'auto-Ecologie (ou autécologie), qui étudie les relations entre un type d'organisme et les facteurs de l'environnement ;
• l'écologie des populations (ou démo-écologie), qui étudie les relations entre une population d'individus d'une même espèce et son habitat ;
• L'ergomotricité qui aide l'homme à se mettre en relation avec son milieu environnemental.
• La synécologie, qui étudie les relations entre une communauté d'individus d'espèces différentes et l'environnement ;
• l'étude des écosystèmes ;
• L'écologie Globale, qui étudie l'écologie à l'échelle de l'écosphère ou biosphère (totalité des milieux occupés par des êtres vivants).
En tant que science biologique, l'écologie est fortement liée à d'autres branches de la biologie, principalement, la génétique des populations, la physiologie, l'éthologie et les sciences de l'évolution. Elle est également en lien avec la géologie pour l'étude de l'environnement abiotique, notamment la pédologie (l'étude des sols) et la climatologie ainsi que la géographie humaine et physique. Le terme « écologie » est souvent utilisé de manière erronée pour désigner l'écologie politique, l'environnementalisme (ou l'écologisme) et l'écologie sociale.
1.4.2. Disciplines dérivées de l'acception « large » du terme écologie
La définition « large » du terme écologie ouvre, sur le même principe de l'interaction entre un individu et son milieu, à une quantité très importante de domaines de réflexion, et sont classées dans l'écologie de nombreuses disciplines :
Agroécologie - biogéographie - Écologie appliquée - Écologie animale - Écologie aquatique - Écologie comportementale - Écologie chimique - Écologie de la conservation - Écologie évolutive ou Ecoévolution - Écologie de l'anthropologie - Écologie des écosystèmes - Éco-épidémiologie - Écotoxicologie - Écologie globale - Écologie humaine - Écologie de terrain - Macroécologie - Écologie mésologique - Écologie microbienne - Écologie moléculaire - Paléoécologie - Écologie des populations - Écologie de restauration - Écologie sociale - Écologie des sols - Écologie des systèmes - Écologie ergomotrice - Écologie théorique - Écologie tropicale - Écologie urbaine - Écologie végétale - Écologie virale - Écologie du paysage.
Toujours en partant de la définition « large » du terme écologie, celle-ci joue un rôle important en tant que générateur d'interactions interdisciplinaires en reliant des domaines tels que l'économie, la sociologie, la psychologie, la géonomie, l'urbanisme, l'architecture, la santé individuelle et la santé publique, l'agriculture, l'éducation, la technologie, le travail, le bien-être, la production industrielle et l'organisation sociale. L'ensemble de ces réflexions interdisciplinaires est souvent rassemblé sous le terme écologie politique.
1.4.3. Principes fondamentaux de l'écologie dans le champ scientifique
1.4.3.1. Biosphère et biodiversité
L'écologie est une science qui étudie les écosystèmes à plusieurs niveaux : la population (individus de la même espèce), la biocénose (ou communauté d'espèces), les écotones et les écosystèmes des différents habitats (marins, aquatiques, terrestre, etc.) et la biosphère. La Terre, d'un point de vue écologique, comprend plusieurs systèmes : l'hydrosphère (ou sphère de l'eau), la lithosphère (ou sphère du sol) et l'atmosphère (ou sphère de l'air).
La biosphère s'insère dans ces systèmes terrestres, elle est la partie vivante de la planète, la portion biologique qui abrite la vie qui se développe. Il s'agit d'une dimension superficielle localisée, qui descend jusqu'à 11 000 mètres de profondeur et s'élève jusqu'à 15 000 mètres d'altitude par rapport au niveau de la mer. La majorité des espèces vivantes vivent dans la zone située de -100 mètres à +100 mètres d'altitude.
La vie s'est tout d'abord développée dans l'hydrosphère, à faible profondeur, dans la zone photique. Des êtres pluricellulaires sont ensuite apparus et ont pu coloniser également les zones benthiques. La vie terrestre s'est développée plus tardivement, après que se soit formée la couche d'ozone protégeant les êtres vivants des rayons ultraviolets. Les espèces terrestres vont d'autant plus se diversifier que les continents vont se fragmenter, ou au contraire se réunir.
Biosphère et biodiversité sont indissociables, caractéristiques de la planète Terre. On définit la biosphère comme étant la sphère du vivant, alors que la biodiversité en est la diversité. La sphère est le contenant, alors que la diversité en est le contenu. Cette diversité s'exprime à la fois au niveau écologique (écosystème), population (diversité intraspécifique) et espèce (diversité spécifique).
La biosphère contient de grandes quantités d'éléments tels que le carbone, l'azote et l'oxygène. D'autres éléments, tels que le phosphore, le calcium, le potassium sont également indispensables à la vie. Au niveau des écosystèmes et de la biosphère, il existe un recyclage permanent de tous ces éléments, qui alternent l'état minéral et l'état organique (cycles biogéochimiques).
En effet, le fonctionnement des écosystèmes est essentiellement basé sur la conversion de l'énergie solaire en énergie chimique par les organismes autotrophes, grâce à la photosynthèse (il existe aussi une chimiosynthèse sans utilisation de l'énergie solaire). Cette dernière aboutit à la production de sucres et à la libération d'oxygène. Ce dernier est utilisé par un grand nombre d'organismes - autotrophes comme hétérotrophes - pour dégrader les sucres par la respiration cellulaire, libérant ainsi de l'eau, du dioxyde de carbone et l'énergie nécessaire à leur fonctionnement. Ainsi, l'activité des êtres vivants est à l'origine de la composition spécifique de l'atmosphère terrestre, la circulation des gaz étant assurée par de grands courants aériens.
Les océans sont de grands réservoirs, qui stockent les échanges de l'eau, assurent une stabilité thermique et climatique, ainsi que le transport des éléments chimiques grâce aux grands courants océaniques.
De même, la composition des sols est la résultante de la composition de la roche mère, de l'action géologique et des effets cumulatifs des êtres vivants.
Pour mieux comprendre le fonctionnement de la biosphère, l'équilibre énergétique et les dysfonctionnements liés à l'activité humaine, des scientifiques américains ont réalisé, sous serre, un modèle réduit de la biosphère, appelée Biosphère II.
1.4.3.2. Écosystème
Le premier principe de l'écologie est que chaque être vivant est en relation continue avec tout ce qui constitue son environnement. On parle d’écosystème pour caractériser une interaction durable entre des organismes et un milieu.
L'écosystème est analytiquement différencié en deux ensembles qui interagissent : La biocénose, composée de l'ensemble des êtres vivants et le milieu (dit biotope).
Au sein de l'écosystème, les espèces ont entre elles des liens de dépendance, dont alimentaire. Elles échangent entre elles et avec le milieu qu'elles modifient, de l'énergie et de la matière. La nécromasse en est un des éléments.
La notion d'écosystème est théorique : elle est multiscalaire (multi-échelle), c’est-à-dire qu'elle peut s'appliquer à des portions de dimensions variables de la biosphère ; un étang, une prairie, ou un arbre mort. Une unité de taille inférieure est appelée un microécosystème. Il peut, par exemple, s'agir des espèces qui ont colonisé une pierre immergée. Un mésoécosystème pourrait être une forêt, et un macro-écosystème une région et son bassin versant.
Les principales questions se posant à un écologue lors de l'étude des écosystèmes sont :
• Comment a pu se réaliser la colonisation d'une terre aride ?
• Comment s'est poursuivie cette évolution ?
• L'état actuel est-il stable ?
• Quelles sont les relations existant entre les différents éléments du système ?
Les écosystèmes sont souvent classés par référence aux biotopes concernés. On parlera :
• D'écosystèmes continentaux (ou terrestres), tels que les écosystèmes forestiers (forêts), les écosystèmes prairiaux (prairies, steppes, savanes), les agro-écosystèmes (systèmes agricoles) ;
• D'écosystèmes des eaux continentales, pour les écosystèmes benthiques (lacs, étangs) ou écosystèmes lotiques (rivières, fleuves) ;
• D'écosystèmes océaniques (les mers, les océans).
Une autre classification pourra se faire par référence à la biocénose (par exemple, on parlera d'écosystème forestier, ou d'écosystème humain).
1.4.3.3. Homéostasie
Le biotope, ou milieu de vie, est classiquement caractérisé par un ensemble de paramètres géologiques, géographiques et climatologiques, dits facteurs écologiques abiotiques. En réalité le sol est vivant, et le climat et divers paramètres géographiques écopaysagers sont en permanence rétrocontrolés par le vivant, et évoluant, avec des périodes de crise vers une complexité croissante. Ce ne sont donc pas des compartiments stables ni indépendants des écosystèmes. Cette manière de présenter le biotope est donc simplificatrice et purement théorique, mais elle est acceptée par la science réductionniste. Les tenants d'une approche plus holistique des écosystèmes considèrent plutôt l'écosystème et le biotope comme un élément de la biosphère, comme un organe est un élément d'un organisme :
Dans l'approche classique, les éléments dits abiotiques sont :
• L'eau, à la fois élément indispensable à la vie, et parfois milieu de vie ;
• L'air, qui fournit le dioxygène et le dioxyde de carbone aux espèces vivantes, et qui permet la dissémination du pollen et des spores ;
• Le sol, à la fois source de nutriment et support de développement ;
• La température, qui ne doit pas dépasser certains extrêmes, même si les marges de tolérance sont importantes chez certaines espèces ;
• La lumière, permettant la photosynthèse.
La biocénose est un ensemble de populations d'êtres vivants, plantes, animaux, microorganismes. Chaque population est le résultat des procréations entre individus d'une même espèce et cohabitant en un lieu et en un temps donné. Lorsqu'une population présente un nombre insuffisant d'individus, l'espèce risque de disparaître, soit par sous-population, soit par consanguinité. Une population peut se réduire pour plusieurs raisons, par exemple, disparition de son habitat (destruction d'une forêt) ou par prédation excessive (telle que la chasse d'une espèce donnée).
La biocénose se caractérise par des facteurs écologiques biotiques, de deux types : les relations intraspécifiques et interspécifiques.
Les relations intraspécifiques sont celles qui s'établissent entre individus de la même espèce, formant une population. Il s'agit de phénomènes de coopération ou de compétition, avec partage du territoire, et parfois organisation en société hiérarchisée.
Les relations interspécifiques, c'est-à-dire celles entre espèces différentes, sont nombreuses et décrites en fonction de leur effet bénéfique, maléfique ou neutre (par exemple, la symbiose (relation ++) ou la compétition (relation --)). La relation la plus importante est la relation de prédation (manger ou être mangé), laquelle conduit aux notions essentielles en écologie de chaîne alimentaire (par exemple, l'herbe consommée par l'herbivore, lui-même consommé par un carnivore, lui-même consommé par un carnivore de plus grosse taille). La niche écologique est ce que partagent deux espèces quand elles habitent le même milieu et qu'elles ont le même régime alimentaire. Toutefois, selon le principe de l'exclusion compétitive, deux espèces ne peuvent pas partager une niche écologique identique, en raison de leur compétition: l'espèce la mieux adaptée finira par supplanter l'autre.
Les interactions existantes entre les différents êtres vivants s'accompagnent d'un brassage permanent de substances minérales et organiques, absorbées par les êtres vivants pour leur croissance, leur entretien et leur reproduction, et rejetées comme déchets. Ces recyclages permanents des éléments (en particulier le carbone, l'oxygène et l'azote) ainsi que l'eau sont appelés cycles biogéochimiques. Ils confèrent à la biosphère une stabilité durable (tout du moins en dehors des interventions humaines et des phénomènes géoclimatiques exceptionnels). Cette autorégulation, en particulier due à des phénomènes de rétroactions négatives, assure la pérennité des écosystèmes et se manifeste par une très grande constance du taux des divers éléments présents dans chaque milieu. On parle d'homéostasie. L'écosystème tend également à évoluer vers un état théorique d'équilibre idéal, contredit par les aléas externes ou internes, le climax (par exemple un étang peut devenir une tourbière).
1.4.3.4. Biomes
Les biomes sont des regroupements biogéographiques d'écosystèmes par régions climatiques. Le biome constitue une formation biogéographique d'aspect homogène sur une vaste surface (par exemple, la toundra ou la steppe).
L'ensemble des biomes, ou ensemble des lieux où la vie est possible (depuis les plus hautes montagnes jusqu'aux abysses) constitue la biosphère.
Les écosystèmes ne sont pas isolés les uns des autres, mais interdépendants. Par exemple, l'eau circule de l'un à l'autre par le biais de la rivière ou du fleuve.
Le milieu liquide lui-même définit des écosystèmes. Certaines espèces, telles les saumons ou les anguilles d'eau douce passent d'un système marin à un système d'eau douce et vice-versa. Ces relations entre les écosystèmes ont amené à proposer la notion de biome.
Les biomes correspondent assez bien à des subdivisions réparties latitudinalement, de l'équateur vers les pôles, en fonction du milieu (aquatique, terrestre, montagnard) et du climat (la répartition est généralement fondue sur les adaptations des espèces au froid et/ou à la sécheresse). Par exemple, on trouve en mer des plantes aquatiques seulement dans la partie photique (où la lumière pénètre), tandis qu'on trouve principalement des conifères en milieu montagnard.
Ces divisions sont assez schématiques mais, globalement, latitude et altitude permettent une bonne représentation de la répartition de la biodiversité au sein de la biosphère. Très généralement, la richesse en biodiversité, tant animale que végétale, est décroissante depuis l'équateur (comme au Brésil) jusqu'aux pôles.
Un autre mode de représentation est la division en écozones, laquelle est aujourd'hui très bien définie et suit essentiellement les bordures continentales. Les écozones sont elles-mêmes divisées en écorégions, quoique la définition de leurs contours soit plus controversée.
1.4.3.5. Productivité des écosystèmes
Dans un écosystème, les liens qui unissent les espèces sont le plus souvent d'ordre alimentaire. On distingue trois catégories d'organismes :
• Les producteurs (les végétaux chlorophylliens), qui consomment de la matière minérale et produisent de la matière organique: ce sont des autotrophes ;
• Les consommateurs (les animaux), qui peuvent être de premier ordre (phytophage), de deuxième ordre ou plus (les carnivores) et qui sont des hétérotrophes ;
• Les décomposeurs (les bactéries, champignons) qui dégradent les matières organiques de toutes les catégories, et restituent au milieu les éléments minéraux.
Ces relations forment des séquences, où chaque individu mange le précédent et est mangé par celui qui le suit, on parle de chaîne alimentaire (en théorie) ou de réseau alimentaire. Dans un réseau alimentaire, on observe que lorsque l'on passe d'une chaîne trophique à l'autre (maillon du réseau), le nombre d'êtres vivants diminue.
Ces notions ont aussi donné naissance au terme de biomasse (masse totale de matière vivante en un lieu donné), de productivité primaire (accroissement de la masse des végétaux pendant un temps donné) et de productivité secondaire (masse de matière vivante produite par les consommateurs et les décomposeurs en un temps donné). Ces deux dernières informations sont essentielles, puisqu'elles permettent d'évaluer le nombre d'êtres vivants pouvant être supportés par un écosystème donné, ce qu'on nomme la capacité porteuse. En effet, l'observation d'un réseau alimentaire montre que toute l'énergie contenue au niveau des producteurs n'est pas totalement transférée au niveau des consommateurs. Ainsi, d'un point de vue énergétique, est-il plus intéressant pour l'homme de se comporter en consommateur primaire (de se nourrir de grains et de légumes) qu'en consommateur secondaire (de se nourrir de viande bovine), et plus encore qu'en consommateur tertiaire (en se nourrissant de carnivores).
La productivité des écosystèmes est parfois estimée en comparant trois ensembles terrestres et un ensemble continental :
• L'ensemble forêt (1/3 de la surface émergée) représente une forte biomasse et une forte productivité. La production totale des forêts correspond à la moitié de la production primaire.
• Les savanes, prairies et marais (1/3 de la surface émergée) représentent une faible biomasse, mais une bonne productivité. Ces écosystèmes représentent la majeure partie de ce qui « nourrit » l'espèce humaine.
• Les écosystèmes terrestres extrêmes (déserts, toundra, prairies alpines, steppes) (1/3 de la surface émergée) ont une biomasse et une productivité très faibles.
• Enfin, les écosystèmes marins et d'eau douce (3/4 de la surface totale) représentent une très faible biomasse (en dehors des zones côtières).
Les actions humaines des derniers siècles ont porté à réduire notablement la surface forestière (déforestation) et à augmenter les agroécosystèmes (pratique de l'agriculture). Ces dernières décennies, une augmentation de la surface occupée par des écosystèmes extrêmes est observée (désertification).
1.4.3.6. Crises écologiques
D'une façon générale, une crise écologique est ce qui se produit lorsque l'environnement biophysique d'un individu, d'une espèce ou d'une population d'espèces évolue de façon défavorable à sa survie. Il peut s'agir d'un environnement dont la qualité se dégrade par rapport aux besoins de l'espèce, suite à une évolution des facteurs écologiques abiotiques (par exemple, lors d'une augmentation de la température, de pluies moins importantes).
Il peut aussi s'agir d'un environnement qui devient défavorable à la survie de l'espèce (ou d'une population) suite à une modification de l'habitat. Par exemple, lors de pêche industrielle intensive, les prélèvements par les prédateurs et l'augmentation de la fréquence de la perturbation de l'environnement modifient les conditions d'habitat et entraînent une disparition de certaines espèces.
Enfin, il peut aussi s'agir d'une situation qui devient défavorable à la qualité de vie de l'espèce (ou de la population) suite à une trop forte augmentation du nombre d'individus (surpopulation).
CHAPITRE II. IMPACT DE L’HOMME SUR L’ENVIRONNEMENT
Un rapport de l'OCDE a fait l'état des thématiques environnementales et leur a associé un « niveau d'inquiétude ». Cette étude montre que les impacts de l'homme sur l'environnement sont multiples et variés. Presque tous les éléments constituant l'environnement sont touchés par les activités humaines.
L'idée d'une dégradation de l'environnement dans lequel vivent les humains sur la terre est devenue largement majoritaire à la fin du XXe siècle. Plus qu'une idée, les faits démontrent que l'évolution de l'environnement est représentative d'une dégradation de l'habitat, imputable à l'activité humaine.
Il est souhaitable de souligner que l’homme (anthrophisme) est représentative d’une dégradation de l’habitat, imputable à la base (centre) du développement et ou à la détérioration (amélioration) de son bien-être en d’autres termes l’implication de l’homme sur l’environnement peut avoir des effets négatifs ou positifs.
Pour mesurer cette dégradation, on peut se servir de plusieurs indicateurs :
• les pollutions apparentes, c'est-à-dire les traces de composés synthétisés par l'homme dans les milieux naturels : les sols, l'air et l'eau. Ces indicateurs sont plus couramment désignés sous d'autres noms, comme qualité de l'eau pour la présence de pollution dans l'eau, ou qualité de l'air pour la présence de polluants dans l'air ;
• la raréfaction des ressources naturelles, renouvelables ou pas ;
• la perte de biodiversité, qui est même considérée comme un indicateur clé de l'état de l'environnement.
2.1. L’Environnement et le développement communautaire
Ces impacts sur l'environnement sont liés à plusieurs facteurs, dont ceux évoqués le plus souvent sont la démographie et le développement économique. En effet, le lien entre la population et la pollution est évident : les impacts humains locaux sont proportionnels au nombre d'habitants d'une région, et il en est de même pour le nombre d'habitants sur la Terre. Mais la démographie n'est pas le seul facteur qui intervient dans cette équation. Le niveau de développement économique, les habitudes de vie, le climat et toute une multitude de facteurs, jouent un rôle très important dans les impacts sur l'environnement, e qui amène de nombreux spécialistes à relativiser le rôle de la démographie et de la surpopulation dans les problèmes environnementaux tels que :
2.1.1. Sols
Les problèmes liés aux sols sont souvent des problèmes d'ordre local. On parle de régression et dégradation des sols lorsqu'un sol perd en qualité ou que ses propriétés changent. Ils peuvent être divisés en deux catégories :
• Les problèmes liés à l'érosion. L'érosion est un phénomène naturel, mais elle peut s'avérer désastreuse lorsqu'elle est provoquée par l'homme. Pouvant avoir pour cause certaines techniques d'agriculture comme la monoculture, l'agriculture intensive ou l'irrigation sur certains types de sols, des techniques d'élevage comme le surpâturage, ou la déforestation (les racines contribuent souvent à stabiliser le sol et à empêcher l'érosion), elle peut avoir comme effet des glissements de terrain, favoriser la désertification, l'aridification ou des menaces pour la biodiversité ;
• Les problèmes de changement des qualités du sol. Il peut alors s'agir de salinisation, souvent due aux techniques agricoles, ou de pollution directe du sol, d'origine industrielle ou individuelle. Le sol concerné peut alors devenir infertile, et hostile à certaines espèces végétales ou animales et affecter la diversité des organismes peuplant le sol.
2.1.2. Eau
Selon le rapport de l'OCDE, trois points sont particulièrement préoccupants concernant l'eau. Il s'agit de la consommation d'eau et l'épuisement de la ressource, la pollution des eaux de surface et la pollution des eaux souterraines.
2.1.2.1. Eau ressource
La gestion de l'eau en tant que ressource naturelle est une question préoccupante pour de nombreux états. Le rapport de l'OCDE qualifie ce problème comme nécessitant une attention urgente. Toujours d'après ce rapport, un grand nombre d'humains vivent dans des zones soumises au stress hydrique. En 2030, en l'absence de mesures efficaces pour préserver les ressources en eau potable, il pourrait y avoir 3,9 milliards de personnes concernées par le stress hydrique, dont 80 % de la population du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Cette pénurie sera aggravée par l'augmentation de la population et donc des besoins en eau pour boire ou pour l'agriculture.
Le réchauffement de la planète aurait également des incidences fortes sur les ressources en eau. Des régions comme l'Asie centrale, l'Afrique sahélienne ou les grandes plaines des États-Unis pourraient connaître un assèchement dramatique pour les populations, leur approvisionnement en eau, et l'agriculture, comme le rappellent les études de l'UNFCCC.
Ce manque d'eau à l'échelle mondiale semble donc inéluctable, et s'annonce lourd de conséquences sur les activités humaines (agriculture, développement, énergie), et sur les relations diplomatiques internationales. En effet, les enjeux se multiplient autour de l'eau ; indispensable à la survie d'une population, elle l'est aussi pour l'agriculture, via l'irrigation, à la production d'énergie hydraulique. Les cours d'eau ne se limitant généralement pas à un seul État, ils sont devenus des enjeux géopolitiques stratégiques déterminants à la source des ombreux conflits. La plupart des états sont conscients de ces enjeux forts, comme en atteste la tenue régulière du forum alternative mondiale de l'eau.
2.1.2.2. Qualité de l’eau
Les détritus de type déchets ménagers sont souvent indicateurs d'autres pollutions, telles que les métaux lourds et les microbes, posant de graves problèmes de santé publique.
Plage après une marée noire.
Exemple de pullulation de bactéries filamenteuses (Sphaerotilus natans), induite par la pollution organique et industrielle chronique d'une rivière.
La pénurie d'eau n'est pas la seule préoccupation à avoir vis-à-vis de la gestion des ressources en eau. L'évolution de leur qualité et de leur degré de pollution est également inquiétante.
Parce que l'eau douce est une ressource précieuse, la pollution des nappes phréatiques, qui constituent une réserve importante d'eau douce relativement pure, et des lacs et des rivières, est sans doute la plus préoccupante. Ceux-ci étant également liés aux activités humaines, ils sont impactés, et leur état est globalement en cours de dégradation. Les pollutions des eaux douces se retrouvent dans les mers et les océans, de par le cycle de l'eau, et viennent ainsi aggraver la pollution marine.
La pollution des eaux peut être d'origine et de nature diverses et variées. Elle peut être (LEVEQUE C., 1996) :
• Physique : qui elle-même peut être thermique ou radioactive. La pollution thermique est due principalement aux industries qui utilisent l'eau comme liquide de refroidissement. Provoquant un réchauffement significatif des cours d'eau concernés, elle peut avoir pour conséquence la disparition locale de certaines espèces animales ou végétales. La pollution radioactive, pouvant survenir lors d'accidents nucléaires, est extrêmement persistante. Ses effets à long terme sont aujourd'hui méconnus ;
• Chimique : extrêmement diverse, elle est causée par le rejet de différentes substances chimiques issues de l'industrie, l'agriculture ou des effluents domestiques. Les principales pollutions chimiques sont :
•
o Les pollutions issues de l'agriculture et des certaines industries. Forte consommatrice de produits chimiques, l'agriculture a un impact considérable sur les milieux aquatiques. L'usage de pesticides, produits extrêmement nocifs aux êtres vivants, entraîne une dissémination de ces substances dans des milieux aquatiques, souterrains ou de surface, et provoque la mort de certaines espèces animales. Les nitrates et les phosphates, contenus en fortes quantités dans les engrais, entraînent des problèmes d'eutrophisation. Le fort développement de bactéries ou d'algues de surface, qui trouvent dans les nitrates et les phosphates les éléments nécessaires à leur développement, entraîne un manque d'oxygène dissous dans l'eau, ce qui conduit au final à la destruction de toute vie animale ou végétale en dessous de la surface,
o Les pollutions aux métaux lourds, comme le plomb, le mercure, le zinc ou l'arsenic. Issus pour la plupart des rejets industriels, ils ne sont pas biodégradables. Présents tout au long de la chaîne alimentaire, ils s'accumulent dans les organismes,
o Les pollutions aux acides, provenant des pluies acides sont également nocives,
o Les pollutions aux substances médicamenteuses. Un très grand nombre de molécules médicamenteuses ne sont pas entièrement assimilées par le corps humain, et sont donc rejetées à l'égout. En l'absence de traitements spécifiques, elles se retrouvent dans les milieux naturels aquatiques, avec des conséquences pour l'environnement et la santé humaine encore mal connues. Des études sont en cours pour mesurer les impacts de ces substances,
o Les pollutions aux hydrocarbures, comme les marées noires ou les dégazages sauvages. Spectaculaires en mer, elles sont aussi fréquentes en milieu urbain, ou elles peuvent représenter jusqu'à 40 % des pollutions de l'eau,
o les pollutions aux PCB : utilisées principalement dans les transformateurs électriques, condensateurs, et comme isolants en raison de leurs excellentes caractéristiques diélectriques, ces substances se stockent dans les graisses des êtres vivants, et peuvent avoir des effets toxiques et cancérigènes ;
• Organique : cette pollution est la pollution la plus « naturelle », mais aussi la plus ancienne. En effet, en l'absence de traitement, une ville de 100 000 habitants rejette 18 tonnes de matière organique par jour dans ses égouts. Cette matière, bien que biodégradable, n'en est pas dénuée d'impacts pour autant. De trop forts rejets dans les rivières peuvent conduire à l'asphyxie des écosystèmes aquatiques, les premiers concernés étant les poissons, puis, à plus forte concentration, le reste de la faune et de la flore aquatique ;
• Microbiologique : on désigne sous ce terme les pollutions par les virus, bactéries et parasites. Principalement contenus dans les excréments, ces germes peuvent provoquer des maladies graves pour ceux qui les ingurgitent.
2.1.3. Air
Pollution atmosphérique au-dessus de Paris.
Cas de smog à New York, dû à l'ozone et aux particules en suspension.
La pollution atmosphérique, ou pollution de l'air, est une pollution d'origine diffuse qui peut avoir des effets locaux ou globaux. Le terme « pollution de l'air » signifie généralement l'introduction directe ou indirecte dans l'air ambiant (à l'exception des espaces confinés) par l'homme de toute substance susceptible d'avoir des effets nocifs sur la santé humaine et/ou l'environnement dans son ensemble (Directive européenne n°96, 1996).
Comme pour l'eau, la pollution de l'air peut être de nature et d'origine diverses et variées. On distingue différents types de pollutions :
• Les gaz chimiques toxiques, issus principalement de la combustion (provenant de l'industrie ou des moteurs, par exemple), dont :
o l'ozone, qui bien qu'étant un composé naturel de certaines couches de l'atmosphère, est considéré comme un polluant avec des effets néfastes sur la santé (asthme, irritations des voies respiratoires supérieures...) lorsqu'il est présent dans la basse atmosphère,
o les gaz issus de la combustion, comme le dioxyde de soufre, les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone, l'hydrogène sulfuré, et certains autres gaz à effet de serre ;
• Les poussières, ou plus généralement les particules en suspension et les COV, provenant principalement des travaux publics, du nettoyage ou autre ;
• Les gaz à effet de serre, dont les principaux sont le dioxyde de carbone, le méthane, mais aussi certains gaz fluorés, provenant de la combustion, des transports, des élevages, et des industries ;
• Les métaux lourds, issus de différentes industries spécifiques, dont l'arsenic, le plomb, le zinc, le cuivre, le chrome, le mercure et le cadmium sont les principaux.
Les effets de cette pollution peuvent être régionaux ou mondiaux. Régionalement, on peut avoir :
• Un effet direct de toxicité sur la flore, la faune ou les hommes, dans le cas de gaz toxiques, notamment. Les métaux lourds, les particules en suspension, et les gaz issus de la combustion ont des effets notoires dangereux sur les organismes. Lors de fortes pollutions, les polluants peuvent obscurcir le ciel, réduisant la photosynthèse, et pouvant influer sur l'intensité des précipitations et la météorologie locale ; c'est le cas par exemple du nuage brun d'Asie ;
• Une modification de la composition de l'air, qui entraîne une accumulation de polluants dans les pluies, pouvant provoquer des pluies acides, aux effets désastreux sur la flore locale et sur les organismes vivants aquatiques.
A l'échelle de la planète, les effets de la pollution atmosphérique sont importants, et ont des impacts sur l'atmosphère et le climat de l'ensemble du globe. Les deux principaux effets de cette pollution sont :
• le trou dans la couche d'ozone. Historiquement, c'est une des premières prises de conscience des effets globaux que peut avoir l'activité humaine sur la planète. Dû aux gaz chlorés et halogénés, et notamment aux CFC et aux halons, le trou n'a été découvert que vers le début des années 1980. Il a des impacts importants sur la santé humaine, la faune et la flore, notamment par le biais des rayons ultraviolets qui ne sont alors plus filtrés par l'ozone stratosphérique. Suite à une réduction drastique de ces gaz du fait de leur interdiction progressive, leur utilisation a été divisée par 8 en 20 ans, et le trou dans la couche d'ozone a cessé de s'agrandir et devrait se refermer autour de 2050 ;
Courbes des températures des deux derniers millénaires, selon diverses études.
• Le réchauffement climatique, défini par le secrétaire général des Nations unies comme un enjeu majeur de notre temps, est très probablement dû à un rejet massif de gaz à effet de serre d'origine humaine. Mettant en jeu des processus très longs, ce réchauffement pourrait avoir des conséquences négatives importantes sur la biodiversité, le niveau des océans, et les courants marins au niveau mondial, et pourrait entraîner ou favoriser des destructions d’écosystèmes, des désertifications ou des bouleversements climatiques graves à une échelle locale (sécheresses, inondations, intensité des cyclones...). Les conséquences affecteraient une majeure partie de la population mondiale et seraient multiples et globalement négatives (PACHAURI R.K. et REISINGER A., 2007 :103).
2.1.4. Biodiversité
Les activités humaines ont une incidence forte sur la biodiversité, c'est-à-dire sur l'avenir des espèces vivantes, animales et végétales. Le taux d'extinction actuel des espèces est de 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l'histoire de l'évolution de la planète. En 2007, l'UICN a évalué qu'une espèce d'oiseaux sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70 % de toutes les plantes sont en péril. Cette extinction massive des temps modernes est souvent désignée par le nom d'extinction de l'Holocène.
L'origine de cette extinction massive d'espèces est principalement humaine, et notamment depuis les années 1500, où l'influence de l'homme a considérablement augmenté.
La surcharge et la pêche sont à l'origine de la disparition ou facteurs de menaces sur plusieurs espèces, mais c'est surtout la destruction et la dégradation de l'habitat naturel qui a eu les plus importantes conséquences. L'anthropisation grandissante des milieux naturels, via la déforestation, l'imperméabilisation des sols, l'agriculture et l'élevage extensif, l'urbanisation des littoraux, l'introduction d'espèces invasives, mais aussi la pollution des eaux et des sols, ainsi que le changement climatique, sont autant de facteurs qui réduisent ou détruisent l'habitat de certaines espèces, causant parfois leur disparition.
La biodiversité fait l'objet d'études internationales dirigées par les Nations unies, via un groupe d'experts : l'IPBES. Elle est considérée comme un indicateur important, dont la dégradation serait significative pour la santé de la planète, mais aussi pour le bien-être humain. La préservation de la biodiversité est également une cible des objectifs du millénaire pour le développement.
2.1.5. Ressources naturelles
Une ressource naturelle est un élément présent dans la nature, exploité ou non par les humains, et pouvant être renouvelable ou non renouvelable. Dans une approche quantitative, on parle de capital naturel (Banque mondiale).
La raréfaction des ressources naturelles est considérée comme inquiétante et représente une menace pour l'environnement et les activités humaines, qu'il s'agisse des ressources naturelles renouvelables, ou des ressources non renouvelables.
S'agissant des ressources renouvelables (poissons, forêts, etc.), leur surexploitation peut entraîner une baisse significative de la ressource disponible, diminuant ainsi sa capacité de renouvellement. Ce sont les problèmes de la sur pêche et de la déforestation entre autres. Si rien n'est fait pour enrayer cette spirale, cela peut conduire à l'épuisement total de la ressource, comme cela s'est déjà produit localement sur l'île de Pâques, par exemple, où la déforestation a conduit à la disparition des arbres sur l'île et à l'extinction de plusieurs espèces (MICHAEL H., 2008).
Pour les ressources non renouvelables telles que les énergies fossiles et les minerais, l'impact de leur extraction sur l'environnement est relativement faible à court terme. C'est leur utilisation, qui produit souvent une pollution significative, et leur raréfaction qui sont une source d'inquiétude socio-économique. En effet, certaines de ces ressources sont une composante importante de l'activité humaine et économique. Leur extraction, continuellement en hausse, conduit à une baisse inquiétante des réserves, ce qui pose des problèmes pour les besoins des générations futures en matières premières.
2.2. Effets de la dégradation de l’environnement sur la santé humaine
Les dégradations de l'environnement ont des effets importants, sur la santé humaine et la qualité de vie des populations, comme en attestent les études sur le sujet et les différents organismes chargés d'étudier la relation entre la santé et l'environnement. La qualité de l'environnement — notamment dans les régions fortement peuplées —, est devenue un véritable problème de santé publique.
Le lien entre santé et environnement a pris toute son importance depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992 ; la protection de l'environnement est alors apparue comme une étape incontournable des politiques de santé publique mondiales. Ce lien est généralement désigné par le terme santé-environnement, et il est étudié par la médecine environnementale et le domaine des risques sanitaires.
Les domaines de l'environnement pour lesquels la pollution peut avoir les conséquences les plus néfastes sur les populations sont l'eau et l'air, ressources indispensables à la vie. La pollution des sols peut aussi générer, à plus long terme, des problématiques sanitaires.
L'eau et l'air peuvent être vecteurs de produits toxiques, CMR, non biodégradables, allergisants ou eutrophisants mais aussi de virus, bactéries et autres agents pathogènes ayant des effets pathologiques directs, à court, moyen ou long terme, sur les organismes vivants (VIGRIETTE B., 2012).
2.3. Techniques de protection de l'environnement
Dans les dernières années, des moyens techniques ont été développés pour adapter les méthodes industrielles aux impacts de l'activité humaine sur l'environnement. Ces moyens peuvent être techniques, mais aussi législatifs et normatifs. Au niveau international, des accords comme le protocole de Kyoto imposent des quotas maximum d'émission en termes de gaz à effet de serre. D'autres accords règlent des points plus précis, comme la protection d'un lieu, d'une espèce menacée, ou l'interdiction d'une substance.
2.3.1. Gestion des déchets
L'homme a un impact fort sur l'environnement via ses déchets. On estime que l'ensemble de l'humanité produit entre 3,4 et 4 milliards de tonnes de déchets par an, soit environ 600 kilos par an et par personne. Et ce chiffre est en constante augmentation (CHALMIN P. et GAILLOCHET G., 2009).
Comme pour les effluents, l'absence de gestion des déchets est courante dans les pays pauvres, entraînant des impacts négatifs sur l'environnement et la santé humaine (BOUGHRIET R., 2008).
Les déchets sont classés en déchets solides, liquides et gazeux pour éliminer les déchets, il faut tout d'abord les collecter. Ensuite, il existe différentes techniques pour les éliminer :
• Le stockage, ou l'enfouissement dans des décharges : en général, il est préférable de stocker uniquement les déchets ultimes, comme les résidus d'incinération ;
• L'incinération : très utilisée, car peu coûteux, il impose notamment de traiter les fumées qui peuvent s'avérer très nocives. Cette technique peut servir à une valorisation énergétique ;
• La pyrolyse ou la gazéification, qui permettent elles aussi une valorisation énergétique des déchets, et nécessitent également un traitement des fumées ;
• La méthanisation ou bio méthanisation : en enfouissant les déchets organiques et en les privant d'oxygène, la matière organique fermente et dégage du méthane. Ce gaz peut ensuite être brûlé pour produire de l'énergie ou être distribué dans le réseau de gaz de ville ;
• Le recyclage, qui a pour avantage de réduire la consommation en matières premières pour la fabrication de nouveaux biens, et qui permet de minimiser l'impact environnemental des déchets.
Pour minimiser l'impact environnemental des déchets, on parle souvent de la technique des 3R :
• Réduire la quantité de produits qui arrivent en fin de vie ;
• Réutiliser des produits ou certaines de leurs parties qui deviendraient autrement des déchets ;
• Recycler les matières premières.
2.3.2. Gestion des ressources naturelles
La gestion des ressources naturelles est un enjeu environnemental de premier plan.
Dans le but de sauvegarder les ressources non renouvelables, et de préserver les ressources renouvelables, des techniques de gestion se sont mises en place. Dans le cas du papier, certains labels certifient une gestion durable de la forêt, certifiant que l'exploitation respecte les rythmes de croissance des arbres et ne participe pas à la déforestation. Pour de nombreuses autres ressources, des labels existent, certifiant de techniques de gestion durables. Pour la pêche ou la chasse des quotas réglementaires imposent de respecter le rythme de renouvellement des espèces animales. Pour des espèces animales ou végétales menacées ou plus fragiles, il est possible de leur assurer une certaine protection grâce à des parcs naturels.
Les efforts restent grands pour assurer une gestion durable de la majorité des ressources que nous utilisons.
Les réserves naturelles permettent de préserver des milieux particuliers, ici, une zone humide alluviale, dans la réserve de Marie Bouchon en Belgique.
Dans le but de préserver la biodiversité, de nombreux moyens ont été développés pour protéger les milieux naturels et les espèces qui y vivent.
Les réserves naturelles, qui existent dans de nombreux pays au monde, permettent de préserver des écosystèmes rares ou menacés en limitant l'urbanisation et les activités humaines dans les zones concernées. Pour les espèces menacées, l'UICN dresse et actualise une liste rouge répertoriant les espèces menacées d'extinction. Appuyées par des conventions internationales, comme la convention de Washington, des mesures est prise pour leur préservation.
Plus récemment, la meilleure compréhension des espèces animales a permis la création des corridors biologiques, qui permettent de relier des milieux naturels entre eux, favorisant ainsi la migration et la dispersion des espèces.
2.3.3. Réduction des émissions de gaz à effet de serre
La réduction des gaz à effet de serre est devenu un enjeu mondial majeur pour la lutte contre le réchauffement climatique.
La sobriété, le choix d'équipements moins gourmands en énergie sont là aussi les méthodes principalement employées. Le recours aux énergies renouvelables contribue, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, à combattre le réchauffement climatique, et représentent un avenir prometteur. Certains pays ont vu l'émergence et la progression de ces énergies ces dernières années, bien qu'elles restent encore marginales dans la plupart des pays.
Les énergies renouvelables englobent des techniques relativement récentes, comme l'énergie solaire thermique, l'énergie solaire photovoltaïque, mais aussi d'autres formes d'énergies qui sont utilisées depuis longtemps sous d'autres formes, comme la biomasse, l'énergie éolienne, la géothermie et l'énergie hydraulique.
CHAPITRE III. HYGIENE ET LA SANTE PUBLIQUE
Par extension, on parle aussi d'« hygiène de vie », « hygiène alimentaire » et d'« hygiène mentale » pour des actions et activités permettant de prévenir l'apparition de troubles, comme la pratique d'un sport, l'abstention de fumer ou de boire de l'alcool et des addictions
L'hygiène est un enjeu de santé publique, l'accès à un environnement (eau, air, sol, écosystèmes) propre et sain étant une condition première du développement durable. L'accès à l'eau potable a en particulier été reconnu au sommet de la terre de Johannesburg comme un enjeu majeur pour le XXIe siècle. Ceci passe aussi par une réduction et bonne gestion des déchets et des substances potentiellement toxiques ou contaminantes.
L'apprentissage des mesures barrières (utilisation du préservatif, hygiène quotidienne, mise en quarantaines, hygiène des mains) est un enjeu d'hygiène publique face aux risques de maladies nosocomiales, d'épidémies ou de pandémies (sida, tuberculose, grippe, etc.).
3.1. Hygiène individuelle
3.1.1. Hygiène de la cuisine
Pour l'hygiène de la cuisine, lieux de développement de très nombreux germes en raison de l'arrivée d'aliments de l'extérieur et de leur traitement, les principaux conseils sont :
3.1.1.1. Conservation des aliments
• Protéger les aliments (couvercles, films transparents ou aluminium).
• Ne pas maintenir les denrées à plus de 10 degrés Celsius (température permettant le développement de bactéries).
• Dans le réfrigérateur : ne pas mélanger les produits « polluants » (fruits et légumes dont la peau peut être sale) avec les produits sensibles (viandes, poissons).
• Décongeler au réfrigérateur et non à l’air ambiant afin d'éviter le développement de germes.
• Conserver les produits entamés au froid, protégés (emballés), et les manger dans les 24 heures.
3.1.1.2. Manipulation des aliments
• Se laver les mains et les sécher : une main humide transporterait 100 fois plus de microbes qu’une main sèche selon le docteur Sophie Baudin.
• Maintenir le plan de travail propre. Attention aux germes présents sur la peau des fruits et légumes (les laver à l’eau avant de les poser sur le plan de travail et de les éplucher) et encore plus sur les coquilles d'œufs.
• Cuisson des légumes : elle doit durer une heure, ou vingt minutes à la vapeur.
• Cuisson des fruits : trente minutes.
3.1.1.3. Après la cuisine
• Bien nettoyer le plan de travail, les doigts et les ustensiles, surtout après avoir manipulé des aliments crus d’origine animale (viande, œufs).
• Laver la vaisselle du plus propre au plus sale.
• Éviter les tampons à récurer et laine d’acier, dont les miettes sont un risque pour la santé.
• Utiliser un nettoyant ménager pour le sol après les repas.
3.1.2. Hygiène collective :
L’hygiène préventive se décline selon l’OMS en trois classes de prévention :
• La prévention primaire : éducation à la santé, campagne d’information, rôle des praticiens de santé naturopathes ;
• La prévention secondaire : dépistage, vaccination ;
• La prévention tertiaire : accompagnement des pathologies lourdes pour en éviter les troubles secondaires ou associes.
3.1.3. Maladies liées au manque d’hygiène et le cycle de transmission des maladies
Les organismes pathogènes présents dans les excréments passent de plusieurs manières à la bouche des personnes (voie oro-fécale) causant beaucoup des maladies et cela se produit par la contamination des mains et de l’eau.
• L’enfant fait ses besoins près d’un point d’eau. Il a la diarrhée ;
• La pluie transporte les selles vers le point d’eau ;
• Une femme vient chercher de l’eau dans ce même point d’eau ;
• Un enfant bois l’eau ramassée par la femme et mange le repas préparé avec la même eau ;
• L’enfant est malade, il a bu les microbes. Il a la diarrhée ;
• Les microbes contenus dans les selles recommencent leur projet si l’enfant n’utilise pas la latrine.
Parmi les maladies liées au manque d’hygiènes nous citons : la fièvre typhoïde, la diarrhée…
Comment briser le cycle de la transmission ?
• Utiliser les latines ;
• Se laver les mains en sortant des latines ;
• Nettoyer les points d’eau, laver le récipient avant de remplir, ne pas poser le récipient dans la boue ;
• Couvrir les récipients contenant de l’eau ;
• Protéger l’eau et la nourriture contre les mouches et les animaux ;
• Se laver les mains avant de préparer le repas et le manger ;
• Boire de l’eau potable ;
• Avec toutes ces mesures, l’enfant est en bonne santé.
3.2. Hygiène de l’environnement
L’hygiène de l’environnement, c’est de s’efforcer de garder un environnement sain et propre :
• Une communauté saine (hygiène publique) ;
• Une maison saine (hygiène à domicile),
La pollution est causée par :
• Les hommes qui font leurs besoins n’importent où ;
• Les animaux qui font leurs besoins ;
• La poussière ;
• Les feutra jetés n’importe où ;
• Les restes d’aliments souillés qui attirent les mouches et les autres animaux ;
• Les eaux sales.
3.3. Hygiène à la maison
La maison est le lieu où nous passons la majeure partie de notre temps. C’est pourquoi il faut toujours la tenir propre.
• L’emplacement de la maison : ne pas construire une maison à proximité d’un endroit où les habitants viennent déverser leurs ordures. Les dépôts d’ordures attirent une multitude de mouche, d’autres insectes, animaux qui propagent les maladies.
• Grandeur de la maison : quand une maison est surpeuplée, les maladies se propagent plus facilement d’une personne à l’autre logeant dans la maison. Plus d’espace disponible sont un facteur de bonne santé.
• Disposition de la maison : les eaux usées et les déchets sont pleins de germes qui peuvent provoquer des maladies. Il faut que les eaux usées puissent s’écouler. Les déchets doivent être évacués car ils attirent les mouches et les autres animaux. Il faut garder les animaux domestiques à l’écart pour éviter d’apporter des saletés dans les locaux d’habitation. La maison doit être sûre pour les jeunes enfants. Il ne doivent pas s’approcher de tout ce qui peut-être dangereux (feu, couteaux, médicaments, produits chimiques).
• Aération de la maison : il faut provoquer un renouvellement de l’air en ouvrant portes et fenêtres.
• Protection de la maison : elle doit comporter des postes pour empêcher les animaux d’entrer. Les aliments conservés dans la maison doivent être hors de portée de rats et des souris. Si possible, les fenêtres doivent être protégées par un grillage empêchant l’entrée des moches et des moustiques.
Le mode d’utilisation d’une maison peut avoir des conséquences pour la santé de ses habitants. Une maison doit être entretenue par un nettoyage régulier, par l’alimentation des déchets, par la remise en état dès que l’on constate une dégradation et ses habitant doit utiliser des latines. Une maison doit être propre, bien entretenue et non surpeuplée.
3.4. Hygiène à l’université
Toutes les universités devraient répondre à des exigences hygiéno-sanitaires minimales permettant de garantir la santé et le développement physique et intellectuel de l’enfant.
Développer un milieu académique propre et hygiénique favorisant la prévention des maladies propagées par l’eau et l’insalubrité du milieu exige certaines conditions :
• Balayer et arroser l’auditoire (la classe) chaque jour ;
• Nettoyer et arroser la cour chaque jour ;
• Placer des poubelles pour ne pas jeter des déchets n’importe où ;
• Aménager un endroit spécial pour placer les poubelles de la cour (gardé propre, fermé et surveillé) ;
• Vider les poubelles dans un trou puis les faire brûler chaque fois que qu’ils sont remplis ;
• Construire des latines, mais les utiliser correctement en s’assurant que les excréments ne souillent pas la dalle qui recouvre les latines et les récurées et nettoyées à l’eau.
Caractères des latines
• Elles sont situées plus bas que l’endroit où l’on trouve l’air,
• Elles sont situées à la moins 20m de la maison,
• Elles comportent une fosse ayant au minimum1m de profondeur,
• La fosse est recouverte d’une dalle en béton. La dalle est percée d’un trou permettant le passage des matières fécales et des urines,
• Les latines comportent des murs et un toit,
• Les latines sont toujours propres (prévoir un balai et un seau d’eau à cet usage),
• La fosse est toujours fermée par un couvercle quand les latines ne sont pas utilisées,
• Quand la fosse est pleine, elle est vidangée ou remplacée par une nouvelle fosse.
BIBLIOGRAPHIE
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