Géologie de l\'environnement

« PROBLEMATIQUE DE L’EFFICACITE DE L’ENSEIGNEMENT DE COMPTABILITE ELEMENTAIRE DANS L’ARRIERE PAYS. Cas des écoles secondaires de la cité d’Ilebo »  Blaise MUNSI MFUMULEY Résumé L’enseignant est par conséquent cet agent chargé d’atteindre l’objectif précis de l’école par l’intermédiaire du processus d’enseignement- apprentissage. Et de ce fait, il est obligé d’utilisé des méthodes et techniques adéquates pouvant rendre cet enseignement très efficace, car ce dernier est indispensable pour tout être humain du fait que son action vise le développement qui est inhérent à la vie humaine. 1. INTRODUCTION L’école et la société ont la charge de former l’être humain pour sa contribution efficace au développement ; mais l’école est l’institution par excellence où se réalise l’éducation organisée, ordonnée poursuivant un objectif précis (LEIF, J. et RUSTIN ; 1981 : 89). Pour y parvenir, l’enseignant est par conséquent cet agent chargé d’atteindre l’objectif précis de l’école par l’intermédiaire du processus d’enseignement- apprentissage. Et de ce fait, il est obligé d’utilisé des méthodes et techniques adéquates pouvant rendre cet enseignement très efficace, car ce dernier est indispensable pour tout être humain du fait que son action vise le développement qui est inhérent à la vie humaine (LEIF, J. et RUSTIN ; 1981 : 91). L’enseignement des branches commerciales étant un domaine technique de formation des cadres dans la gestion des entreprises ou de l’administration en général s’est vu longtemps négligé par manque d’une pédagogie spéciale pouvant rendre celui-ci plus efficace (plus performant), raison pour laquelle en notre qualité d’animateur pédagogique, cette réalité ne peut pas nous échapper et nécessite un choix d’une étude scientifique. De ce fait notre problématique dans cette étude est de savoir si :  Les méthodes et techniques utilisées pour l’enseignement de la comptabilité en 3e commerciales ainsi que la compétence de ces enseignants permettent elles de rendre celui-ci efficace ?  Ces enseignants ont-ils une documentation nécessaire et ont-ils suivi une formation spéciale dans des ISP pour assurer correctement cet enseignement ? Des réponses à cette question nous donnerons la lumière de nous persuader de l’efficacité ou de l’inefficacité de cet enseignement. De première vue, nous émettons l’hypothèse selon laquelle cet enseignement serait inefficace du fait qu’il y a l’insuffisance d’une documentation appropriée dans la cité d’Ilebo et la carence des enseignants qualifiés dans ce domaine commercial. Pour bien mener notre étude, nous avons adopté la méthode statistique puisque les données doivent être quantifiées, analyser et interpréter ; en outre nous avons utilisé les techniques documentaires et d’interview. 2. QUELQUES GENERALITES SUR L’ENSEIGNEMENT DANS L’OPTION COMMERCIALE ET ADMINISTRATIVE ET LA COMPTABILITE ELEMENTAIRE EN PARTICULIER. 2.1. Préambule L’option commerciale et administrative commence après le secondaire général et regorge plusieurs disciplines dans sa structure, raison pour laquelle sa méthodologie d’enseignement est très complexe. Juridiquement, cette option comprend deux cycles d’études : (Loi cadre de l’enseignement en RDC).  Un cycle court de deux ans consacrés à la formation professionnelle ; la fin de ce cycle est sanctionné par un brevet,  Un cycle long de 4 ans où la fin est sanctionnée par un diplôme d’Etat qui donne droit à la profession soit à une continuité d’études supérieures et universitaires pédagogiques (revue pédagogique, « éducateur »). Mais dans tous les cas, la troisième commerciale est commune à ces deux cycles d’enseignement. L’option commerciale est administrative est créée pour former les aides comptables soit des administratifs. Pour arriver à atteindre cet objectif, le législateur a conçu un programme que tout enseignant dans ce domaine est censé respecté. 2.2. Objectif de l’enseignement de la comptabilité en général Selon la revue « éducateur » 1987 :48 ; l’enseignement de la comptabilité poursuit au niveau de chaque cycle, d’une part des objectifs généraux, d’autres part des objectifs spécifiques à chaque branche de la comptabilité. 2.2.1. Objectifs généraux L’enseignement de la Comptabilité dans l’option commerciale et Administrative poursuit un double objectif :  Dans le cycle court ; cet enseignement est conçu de manière à rendre l’élève opérationnel ; c'est-à-dire il doit être opérationnellement utilisable dans les entreprises et dans l’administration en général ;  Dans le cycle long ; ce programme est conçu de façon à atteindre d’une part l’objectif fixé au niveau du cycle court et d’autre part de permettre aux finalistes du cycle long de pouvoir embrasser soit la profession au niveau d’aide comptable soit les études supérieures et universitaires menant successivement au profil de comptable (au niveau de graduat) et chef comptable ou réviseur comptable (au niveau de licence). 2.2.2. Objectif de la comptabilité générale en 3e commerciale Le cours de comptabilité à ce niveau consiste à faire comprendre aux élèves à l’aide des cas simples des mécanismes fondamentaux de l’enregistrement des opérations comptables, il doit permettre à l’élève un aperçu général et concret de l’organisation des comptes à partir du plan comptable général. 2.2.3. Directives méthodologiques pour l’enseignement de la comptabilité en 3e commerciale A fin d’atteindre la double série d’objectif précisé ci-haut ; l’enseignant doit :  Faire raisonner les élèves pour mieux saisir le lien qui existe entre les différentes étapes de travaux comptables depuis l’ouverture jusqu'à la clôture d’un exercice comptable ainsi que les documents qui appuient ces étapes (liens logiques entre journal grand livre, balance, les inventaires, tableau de formation de résultat, bilan final et tableau de financement). [Revue éducateur : 10].  Utiliser les méthodes actives et intuitives ; celles-ci sont recommandées pour permettre de saisir le triple aspect de la comptabilité qui est à la fois une science, art et technique. L’aspect technique prédomine entant que support de l’enregistrement des opérations comptables. Essentiellement pratiqué et concret ; l’enseignement de la comptabilité devra permettre à l’élève de manipuler des documents se rapportant à la matière prévue au programme. L’enseignement pratique prône la participation des élèves dans les différentes phases des leçons. Il faut faire travailler les élèves, les faire raisonner, les faire découvrir des solutions par eux même. « Ce que fait le professeur n’est rien ; ce qu’il faut faire c’est tout » (Revue pédagogique, « éducateur » : 8). Pourquoi l’enseignement de la comptabilité soit parfaitement actif, il doit être intuitif et concret. Le tracé du journal ou de la présentation des comptes par exemple, doit se conformer à celui utilisé dans la pratique courante, il est de même pour tous les autres documents comptables. 3. PRESENTATION, ANALYSE, ET INTERPRETATION DES RESULTATS 3.1. Présentation et analyse des résultats Dans cette partie nous présenterons tour à tour le cadre méthodologique, axé sur : la population d’étude ; l’échantillon ; et l’instrument de recherche. Ainsi, notre population d’étude est composée des écoles secondaires organisant l’option commerciale et Administrative dans la cité d’Ilebo pour l’année scolaire 2009-2010. Tableau 1 : Population d’étude RESEAU ECOLES TOTAL ECOLES CONVENTIONNEES CATHOLIQUES (ECC) I.T.C. D’ILEBO 1 ECOLES CONVENTIONNEES PROTESTANTES (ECP) I.T.C. MATUNGA 1 ECOLES CONVENTIONNEES KIMBANGUISTES (ECK) INSTITUT SIMON KIMBANGU 1 ECOLES NON CONVENTIONNEES OU OFFICIELLES (ENC) - Institut Du PORT - Institut Saint Germain - Institut Don D’amour - Institut Groupe Iyolo 4 ECOLES PRIVEES AGREES (E.P.A.) - C.S. MAGOTI - C.S. LA REFRENCE - C.S. LA PAIX 3 TOTAL 10 Source: Nos enquêtes sur terrain Notre échantillon est constitué de 7 écoles. Pour y parvenir ; nous avons contacté un professeur (enseignant) par école compte tenu de leur cumul, puisque nous nous sommes rendu compte qu’un professeur se mesure dans deux ou trois écoles dispensant un même enseignement. Tableau 2 : Echantillon RESEAU ECOLES TOTAL ECOLES CONVENTIONNEES CATHOLIQUES (ECC) - I.T.C. D’Ilebo 1 ECOLES CONVENTIONNEES KIMBANGUISTES (ECK) - INSTITUT SIMON KIMBANGU 1 ECOLES NON CONVENTIONNEES OU OFFICIELLES (ENC) - Institut Du PORT - Institut Saint Germain - Institut Groupe Iyolo 3 ECOLES PRIVEES AGREES (E.P.A.) - C.S. LA REFRENCE - C.S. LA PAIX 2 TOTAL 7 Source: Nos enquêtes sur terrain Pour récolter les données (informations), nous avons utilisés la technique d’interview à travers le questionnaire comme instrument de recherche. Pour l’élaboration du questionnaire, nous nous sommes referez à l’objectif de notre recherche qui est celui de vérifier si l’enseignement de la comptabilité en 3è commerciale dans les écoles de la cité d’Ilebo est efficace ; cette dernière est vérifiée par les éléments suivants :  La documentation  La connaissance du programme national  La compétence de l’enseignant Nous avons utilisé le questionnaire d’administration direct où nous avons laissé la liberté a nos enquêtés d’aller noter eux-mêmes des réponses sur le questionnaire, et parmi ces questionnaires nous pouvons noter : Tableau 3 : Nous voulons savoir si ces enseignants ont suivi l’option commerciale aux humanités étant donné que c’est l’un des facteurs de l’efficacité ; les réponses enregistrées sont reprises dans le tableau ci-après : REPONSES Nbre des professeurs % OUI 4 57 NON 3 43 TOTAL 7 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Ce tableau révèle que 57% soit 4 sujets sont des enseignants qui ont suivi les humanités commerciales contre 43% soit 3 sujets qui n’ont pas suivi cette formation aux humanités. Tableau 4 : Nous voulons savoir si nos sujets ont-ils déjà consultés une fois le programme national ; les réponses enregistrées sont les suivantes : REPONSES Nbre des professeurs % OUI 5 71 NON 2 29 TOTAL 7 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Ce tableau révèle que 71% soit 5 sujets sont des enseignants qui ont déjà une fois consulté le programme national de l’enseignement commercial contre 29% soit 2 sujets qui n’ont jamais vu le programme de commercial. Tableau 5 : Quelles sont les Méthodes et Techniques que ces enseignants appliquent pour enseigner la comptabilité en 3è commercial ; les réponses enregistrées sont les suivantes : Réponses Nbre des professeurs % 1. Méthode expo interrogative (pour faire participer les élèves) 2 29 2. Méthode active (sans justification) 1 14.2 3. Méthode interrogative (sans justification) 1 14.2 4. Méthode interro-expo (sans justification) 1 14.2 5. Méthode Expérimentale (sans justification) 1 14.2 5. Méthode Expérimentale (sans justification) 1 14.2 TOTAL 7 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Ce tableau révèle que sur 100% de nos enquêtés, 29% soit 2 sujets enseignent avec des méthodes expo interrogatives, 14% soit 1 sujet utilise la méthode active, 14% soit 1 sujet utilise la méthode interrogative, 14% soit 1 sujet utilise la méthode expérimentale et 14% soit 1 sujet utilise la méthode analytique. Nous remarquons en plus qu’à ce sujet nos enquêtés répondent avec en désordre sans connaître le pourquoi de l’utilisation de ces méthodes. Tableau 6 : Nous voulons connaître le niveau d’étude de nos enquêtés et la filière suivi pour leur formation à l’université. Les réponses enregistrées sont les suivantes : Réponses Nbre des Professeurs % G3 SC. COM. & FIN (ISC) 3 43 G3 SC. COM. & ADM (ISP) 2 28.5 L2 RI 2 28.5 TOTAL 7 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Ce tableau relève que sur 100%de nos enquêtés 43% soit 3 sujets sont des gradués de l’ISC soit des sous qualifiés d’enseignement et 28% soit 2 sujets sont des gradués de l’ISP soit des qualifiés d’enseignement et 28% soit 2 sujets ont les Relations internationales à l’université soit des sous qualifiés également. Tableau 7 : Nous voulons connaître les manuels utilisés par nos enquêtés pour la préparation de leurs leçons. Les réponses enregistrées sont reprises dans le tableau ci-dessous : Réponses Nbre des Professeurs % 1. Ceux qui utilisent uniquement le manuel d’A. VERHULST. éd.1980 5 72 2. Ceux qui utilisent le manuel d’A. VERHULST associé à d’autres documents non édités 1 14 3. Ceux qui utilisent des syllabus et d’autres cahiers de leur temps non édités 1 14 TOTAL 7 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Ce tableau indique que sur 100% de nos enquêtés, 72% soit 5 sujets utilisent jusqu’à ce jour l’ancienne édition du livre d’A. VERHULST édité en 1980, contre 14% soit 1 sujet qui associe ce même document avec d’autres documents non édités et 14% soit 1 sujet n’utilise que les notes de cours et d’autres documents non édités. B. La cotation des élèves L’enseignement est une suite d’actions entre l’enseignant et les élèves, c'est-à-dire ce que fait l’enseignant doit avoir des ramifications sur ce que font les élèves. Pour bien mener notre étude, nous avons aussi tenu compte des élèves, tout en constituant un questionnaire soumis aux élèves des 3e CAD dans toutes les écoles sous notre étude et la correction a été objective pour avoir un résultat réel. Dans l’ensemble nous avons interrogé 112 élèves dont voici le résultat regorgé en série statistique. Tableau 8: Regroupement des données Points des élèves Fréquences ou Nbre d’élève Xi fxi 91-105 76-90 61-75 46-60 39-45 16-30 1-15 1 14 18 18 36 12 12 98 83 68 53 38 23 8 98 1.162 1.224 954 1.368 176 96 TOTAL 112 Σ= 5.178 Source : Statistique élaborée par nous même sur base des données recueillies. Il relève de ce tableau que la fréquence des élèves est de 112 et la moyenne Générale trouvée est de 46/160 ; c'est-à-dire : 3.2. INTERPRETATION DES DONNEES Après la présentation et analyse des données, il se relève que nombreux de nos enquêtés ont suivi les humanités Commerciales mais n’ont pas suivi la filière des ISP pour enseigner la Comptabilité en 3è Commerciale et la plus part ne savent même pas définir les méthodes et techniques qu’ils utilisent pour enseigner. Si nous retournons du coté élève ; nous remarquons que la moyenne générale de leur cotation est très faible soit 46/160 ; ce qui représente un taux de 41%. 4. CONCLUSION Nous voici au terme de notre enquête portée sur la problématique de l’efficacité de l’enseignement de la comptabilité élémentaire dans l’arrière pays ; cas des écoles secondaires de la cité d’Ilebo dans la province du Kasaï –occidental. Après analyse et interprétation des données, nous confirmons l’hypothèse de départ car le résultat obtenu nous montre noir sur blanc que le niveau d’enseignement de la comptabilité dans la cité d’Ilebo est au rabais ; cette situation est due par une raison centrale qui est : « la sous-qualification » des enseignants qui dispensent ce cours ; ajoutons à cela la manque de formation au niveau des cellules de base de ces enseignants sous-qualifiés. De ce qui précède, nous trouvons utile et indispensable que :  Les chefs d’établissement ou les coordinateurs arrivent à recruter les qualifiés d’enseignement dans le domaine commercial ; d’éviter la complaisance tribale dans le recrutement ;  Au pouvoir organisateur de l’enseignement dans la cité d’Ilebo d’engager des Inspecteurs qualifiés dans ce domaine afin de relever le niveau du dit enseignement ;  Au gouvernement, nous demandons la remise en marche du Service National de Formation (SERNFOR) afin de lutter contre ce fléau de la sous qualification ; BIBLIOGRAPHIE 1. BIRZEA, C.1979 ; Rendre opérationnel les objectifs pédagogiques d’aujourd’hui ; PUF, 420p. 2. DELANDSHERE ; 1988 ; Définir les objectifs de l’éducation, Paris Bruxelles, 800p. 3. LEIF, J. et RUSTIN, 1981 ; Pédagogie générale, Seuil, 950p. 4. Loi cadre de l’enseignement en République Démocratique du Congo. 5. MACAIRE ET RAYMOND ; 1964 ; « Notre beau métier », Classique africaine, Moulineaux, 220p. 6. Revue pédagogique ; 1987, « éducateur », Kin.